Les déchets hospitaliers s’amoncellent dangereusement

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L’unique incinérateur du secteur sanitaire de M’Chedallah est à l’arrêt depuis une année sur décision des services de prévention de la DSP, et ce, suite aux requêtes des citoyens résidant à proximité.

L’équipement dégage d’insupportables odeurs indisposant le voisinage, d’où la décision de sa fermeture par les services de la direction de la santé qui ont instruit les deux structures sanitaires de M’Chedallah, l’EPH et l’EPSP, d’évacuer temporairement leurs déchets vers les incinérateurs de Aïn Bessam et de Sour El Ghozlane. Or les capacités de traitement des déchets hospitaliers de ces deux incinérateurs sont loin de pouvoir prendre en charge l’important volume des déchets de ces structures, comme l’affirment des sources proches du secteur sanitaire, en précisant que moins de 50% de la quantité est traitée au niveau des deux incinérateurs et, depuis une année, l’excédant des déchets non traités s’amoncelle et ne cessent de prendre du volume, au niveau de l’ensemble des services de l’ex-secteur sanitaire de M’Chedallah.

Les déchets qui posent un réel problème sont ceux de la maternité du bloc opératoire de l’EPH de M’Chedallah, du service Hémodialyse, relevant de la même structure mais implanté dans une aile du centre de santé (EPSP) d’Ahnif dont des citoyens des alentours nous ont approchés pour nous faire part des insupportables odeurs que dégage le bac à ordures installé dans l’enceinte même du centre, à 5 m des fenêtres du service Hémodialyse.

En nous déplaçant sur les lieux, nous fûmes pris d’un haut le cœur à l’approche du bac en question qui débordait de sachets bourrés de déchets et d’où montait une insupportable odeur empestant l’air à des dizaines de mètres à la ronde. Et à moins de 10 m de ce bac, se trouvent de nombreux services relevant de l’EPSP, dont une PMI où sont prodigués les vaccins pour nourrissons, cela sans évoquer les femmes enceintes dont cette PMI se charge du suivi.

Nos sources auprès de l’EPH nous affirment que, dans l’immédiat, aucune solution n’est envisagée sinon celle de liquider le maximum de déchets au niveau des deux incinérateurs évoqués, sachant que celui qui est en panne ne pourrait être remis en service à cause de son emplacement au centre-ville, d’où la nécessité de l’aménagement d’un autre site, selon les strictes normes requises en la matière, qu’il faudrait d’abord localiser puis trouver des fonds pour sa réalisation.

Ce qui appelle à l’intervention des pouvoirs publics pour mettre fin à cette inadmissible situation qui dure depuis presque une année.

De nombreux praticiens, bien au fait de ce problème, tiennent à souligner l’urgente nécessité d’une réaction des autorités locales et des services concernés pour mettre fin à ce provisoire qui risque de s’étaler dans le temps.

Nous apprenons, par ailleurs, que dans d’autres Wilayas, des privés ont investi dans le créneau du traitement des déchets hospitaliers en soulageant énormément les hôpitaux et les centres de santé.

Oulaid Soualah

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