Le retrait des élus divise le FLN

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Ballotté entre le choix politique et la position de principe que ce parti se targue d’avoir hérité depuis sa création le bureau national se retrouve dans une situation extrêmement embarrassante. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle rien n’est encore clair au sein de l’Exécutif du parti de Belkhadem qui aura à ressasser` la problématique ce dimanche.Deux ailes se bataille en effet, pour faire valoir leur position au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou.Si la première à qui on a attribué des rôles depuis le 8e congrès du parti se dit prête à écourter son mandat d’élu au sein des assemblées locales par discipline militante, l’autre semble beaucoup plus proche de la position du FFS qui ne veut pas cautionner la démarche du chef du gouvernement.Ces deux tonalités ne font ainsi qu’affecter les rangs du FLN qui craint une scission en son sein. Ce qui a fait dire à M. Bouhedja, membre du bureau national contacté hier que “cette étape paraît la plus difficile”La difficulté réside beaucoup plus selon notre interlocuteur dans ce dilemme qui se présente au parti qui se doit de trancher entre “l’intérêt de la nation” et le “poursuivisme politique”. M. Bouhedja ne dira pas aussi clairement qu’”il est un peu gênant d’imiter le RND”, avant d’enchaîner que “le FLN possède des cadres politique ayant des visions politiques propres au parti”.M. Kerrouche, membre du comité central issu du 8e congrès considère pour sa part que “le retrait est une position politique qui travaille l’intérêt de la région. Les élus feront de leur acte une contribution à l’apport d’une solution définitive à la crise de la Kabylie”.Un avis que ne partage pas du tout le mouhafedh de la wilaya de Tiz Ouzou, ancien homme de main de Benflis.M. Arbouce qui plaide plutôt pour l’organisation d’élections partielles au profit des communes restées sans élus depuis octobre 2002 s’interroge “si le retrait est édicté dans l’intérêt de la région ou pour faire plaisir à un parti politique ?”Voilà justement ce qui donne le tournis au parti de Belkahdem dont certain de ses proches collaborateurs se considèrent piégés par M. Ouyahia.Le secrétaire général du plus vieux parti qui avait déclaré avant-hier que “la possibilité du retrait est une chose imminente”, paraît un peu réconforté par la disposition de la majorité de ses élus à obéir à sa décision. C’est en tout cas ce qu’ont voulu ? ses militants les plus influants à Tizi Ouzou.Cette région compte 113 élus locaux issus du FLN, dont la plupart d’entre eux se disent prêst à partir, selon le chef de la kasma. Celui-ci a approuvé dores et déjà la disposition de retrait prise par plusieurs élus. »Tous les élus de la wilaya se doivent d’exécuter la décision de la direction nationale quelle que soit son orientation », nous fera rappeler M. Kerrouche.Pour cet ex-élu à l’APW ayant déjà écourté son mandat précise que « seul le secrétaire aux élus a le droit de regrouper les élus à quelque niveau que ce soit ». Allusion faite à M. Arbouche ayant tenté de réunir les élus à l’APW et les présidents des APC-FLN, lundi dernier. Cette initiative fût d’ailleurs décriée par l’ensemble des élus locaux. Il faut préciser que la résolution ayant été adoptée par M. Arbouche et les membres de cette réunion ne travaille nullement la stratégie du Conseil exécutif du parti.Car, selon le député Arbouche « il n’y a aucune raison politique qui nous dicte le retrait ».Cela sous-entend que cette aile est en passe de rallier la position du FFS qui a réuni ses élus avant-hier à Larbaâ Nath Irathen.Dans la déclaration ayant sanctionné cette rencontre, les élus estiment que « la démarche du chef du gouvernement illustre bien, si besoin est, l’obsession pathologique du pouvoir pour la réussite quoi qu’il eu coûté de son obscure amnistie générale » et (de conclure que « ce n’est ni le retrait de certains élus, ni la dissolution des instances élues (APC – APW – APN – CN) ni même d’autres stratagèmes qui pourraient constituer des couvertures d’un programme de normalisation ».

M. A. T.

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