Ils sont très nombreux ces chiens errants d’un bout à l’autre de la ville de Tadmaït. Le plus curieux c’est qu’ils s’étalent à longueur de journée sur les trottoirs, la tête entre les pattes. D’autres, la majorité sont malades. Ils ont perdu leurs poils et passent leur temps à se gratter ou à mordre le bout de leurs queues. Ils sont couverts de boutons. En se grattant, les quelques poils restants se détachent. Ils se déposent n’importe où. D’autres sont attirés par les odeurs des poulets rôtis d’un restaurant de la grande rue. Ils sont là en face du four, suivant les mouvements de rotation avec la tête. Et dès que le serveur sort, ils frétillent de la queue attendant un geste humanitaire de sa part. Tout couverts de boutons qui les démangent à longueur de journée, ils se grattent sans arrêt devant les commerces tout genre, sans que les services concernés ne s’inquiètent pour la santé publique, dont les allergies et autres contaminations pourraient causer de graves conséquences.
Arous Touil
