Le ministre a évoqué les principes qui guident le projet de plan d’action du secteur de l’artisanat aux horizons 2020, soumis à débat, et les objectifs qui lui sont assignés, non sans préciser au passage que ces efforts s’inscrivent en droite ligne dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE et celui de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC
Promotion de l’emploi, développement de la production, satisfaction des besoins de la société intégration socioéconomique, développement de l’entrepreneuriat, promotion de la compétitivité développement des exportations et préservation de l’artisanat traditionnel, tels sont les principaux objectifs de la Conférence nationale sure le plan d’action du secteur de l’artisanat à l’horizon 2020, qui s’est ouverte hier à l’hôtel Mehdi de Staouéli, sous la présidence du Dr Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, en présence de quelque 250 professionnels du secteur parmi les cadres du ministère, les directeurs du tourisme et de l’artisanat, le directeur de la Chambre nationale et les responsables des chambres de l’artisanat et des métiers, de la CNAT et autres experts nationaux et étrangers.
A cette occasion, Dr Smaïl Mimoune a prononcé une importante allocution à l’ouverture des travaux, dans laquelle il a indiqué que cette rencontre nationale de deux jours est organisée à l’issue de la tenue de 4 conférences régionales sur le thème, à l’effet d’établir un état des lieux de son secteur, avant de s’engager dans un plan d’action ambitieux visant la relance de l’artisanat algérien aux horizons 2020.
Dans ce contexte, il a tenu d’abord à rappeler les réalisations du précédent plan d’action de développement durable, comme la création de 185.000 activités artisanales, lesquelles ont permis de générer pas moins de 390.000 postes d’emploi à l’an 2008, entraînant par conséquent une hausse appréciable de la production locale d’une valeur de 129 milliards de dinars pour 2010, notamment. Ensuite, le ministre a évoqué les principes qui guident le projet de plan d’action du secteur de l’artisanat aux horizons 2020, soumis à débat, et les objectifs qui lui sont assignés, non sans préciser au passage que ces efforts s’inscrivent en droite ligne dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE et celui de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC.
Après quoi, il a présenté quelques objectifs chiffrés pour 2020, comme c’est le cas de la création de 550.000 postes d’emploi qui viendront s’ajouter aux 410.000 déjà existants, l’augmentation du chiffre d’affaires de 129 à 436 milliards de dinars, ainsi que la hausse du taux de la main-d’œuvre active dans ce domaine de 3,6% à 7% en 2020, pour le porter à 10% en 2025, soit au niveau de 1966. D’autres perspectives pour les échéances 2020 ont été également mentionnées par le Dr Mimoune en citant la nomenclature des activités normalisées, avec une expertise internationale, la labellisation de 20 produits de l’artisanat algérien avec IANOR, alors qu’il n’y avait qu’un seul (le tapis), l’exploitation et la valorisation de nos matières premières, au lieu de recourir à l’ importation, la consolidation de la politique de création de pôles d’excellence spécialisés dans la poterie (Tipasa), l’orfèvrerie (Batna), le travail sur les pierres semi-précieuses (Tamanrasset), en partenariat avec les pays étrangers, et l’externalisation des instruments de contrôle, de suivi et de l’expertise des produits de l’artisanat algérien, pour leur permettre de se placer sur les marchés. Dans ce cadre, 5 ateliers, portant sur l’organisation et la législation, l’accompagnement, le soutien et le financement, les instruments d’exécution et l’orientation, le suivi et l’évaluation, ont été constitués sur les lieux pour plancher sur cet ambitieux plan d’action, à même de favoriser sérieusement la relance de l’artisanat dans notre pays.
H. N.