Ben Haroun, une agglomération de misère

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La semaine passée, les habitants de Ben Haroun, plus précisément ceux de l’agglomération de Chaâbet Lekhra, ont tenu un sit-in devant le siège de l’APC de Djebahia.

Laissés pour compte par les autorités locales, les protestataires ont décidé de fermer les bureaux jusqu’à obtention d’un résultat concret à leurs doléances. La cité Chabet Lekhra compte prés de 1000 habitants qui vivent dans des conditions lamentables. Les logements, bâtis en toub, les toitures en chaumes ou en tuiles, datent depuis l’ère coloniale.

En 1959, l’armée française implante cette agglomération dans le but de recaser et de regrouper les habitants de Benharoun et des douars limitrophes dans un centre cerné par du fil barbelé.

Depuis, les gens y vivent dans des conditions misérables. Privés de toutes les conditions d’une vie décente, leurs maisons n’offrent aucune commodité.

Les occupants sont une proie à toutes les maladies.

Les sanitaires n’existent même pas, pour certains, et pour d’autres, ce sont les fosses. L’assainissement est pratiquement inexistant, le réseau du gaz de ville passe à quelques mètres des habitations sans que ces

« laissés pour compte en profitent. Les citoyens demandent l’amélioration de leurs conditions de vie en bénéficiant de logements sociaux ou dans le cadre de l’aide à l’habitat rural. Ils dénoncent les promesses mensongères et non tenues des autorités locales sous prétexte que la commune n’a pas de projets en construction et que l’APC ne possède pas de terrains réservés à l’habitat, or, les citoyens nous ont montré deux terrains disponibles.

Dix huit logements sont construits sur le premier terrain et attribués aux citoyens de ladite agglomération, quant au second, d’une superficie de prés de deux hectares et appartenant aux domaines, il est occupé par une seule personne et est destiné à la récolte du foin.

Les habitants demandent aux autorités compétentes, notamment au Wali, de se pencher sur leurs cas. Ils déclarent que prés de 16 personnes vivent sous le même toit, des adolescents, frères et sœurs, occupent la même chambre dont un citoyen dira « dites plutot tombe, au lieu de chambre!».

A. B.

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