Les lignes du versant Nord et Est de la wilaya paralysées

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Les transporteurs de voyageurs propriétaires de fourgons assurant les liaisons Nord et Est de la wilaya vers le chef- lieu de Tizi-Ouzou ont observé hier, une grève en guise de protestation contre la décision de délocalisation de leurs stations du centre- ville vers les nouvelles gares situées à la périphérie, décision prise dernièrement ,par la direction des transports de la wilaya

Une décision de délocalisation prise par les services de la wilaya dans le cadre du nouveau plan de circulation qui devra entrer en vigueur à partir de demain vendredi, comme l’avait annoncé le directeur des transports lundi dernier.

A cet effet, les responsables du secteur de la wilaya ont pris la décision de délocaliser pas moins de sept stations de fourgons situées au centre- ville vers les nouvelles gares intermédiaires implantées à la périphérie.

Il s’agit de la gare du carrefour de Tigzirt (sur la route du Pont de Bougie), du carrefour de Beni Douala (sur la rocade sud) et celle du port sec de Oued Aïssi (à l’entrée de la Zone industrielle Aissat Idir). Lors de leur action d’hier, où les propriétaires des fourgons ont observé un piquet de grève avec leurs véhicules dès 8 heures du matin, au niveau de leurs stations habituelles, tout le monde évoquait le sujet de cette délocalisation du chef- lieu de wilaya vers les nouvelles gares.

Une décision tombée tel un couperet sur les transporteurs assurant pas moins de 50 lignes mais aussi pour les usagers qui se demandent comment vont-ils faire désormais pour rallier le chef- lieu depuis leurs localités respectives.

Lors de notre discussion avec des représentants des transporteurs rencontrés hier, au niveau de la station du stade du 1er Novembre (ex abattoir), ces derniers n’ont pas été avec le dos de la cuillère pour fustiger les responsables de la wilaya, lesquels à leurs yeux, ont pris la décision de lancer un nouveau plan de circulation sans prendre en compte les avis des concernés.

 » Cette décision de délocalisation prise à la hâte nous pénalise beaucoup car il s’est avéré que seuls les propriétaires de fourgons sont concernés par l’opération.”

« Nous exigeons aussi la délocalisation des bus et des taxis  »

“Nous n’accepterons de quitter les lieux que dans le cas où les propriétaires de bus et de taxis nous suivraient dans les nouvelles gares périphériques  » s’insurge d’emblée l’un d’entre eux, avant de nous énumérer en présence d’une dizaine de ses collègues, les motifs de leur débrayage et les revendications qu’ils comptent adresser à leur hiérarchie.  » D’abord, la direction des transports n’a pas pris en compte notre avis et nous n’avons eu écho de cette information de délocalisation qu’après sa parution dans votre journal. Ensuite pourquoi cette politique de deux poids deux mesures où on interdit aux fourgons de ne plus entrer en ville contrairement aux bus et taxis. On ne va pas reculer devant cette injustice « . L’autre grief est celui relatif au manque de commodités et surtout de la sécurité au niveau des nouvelles gares.  » Regardez ces photos prises aujourd’hui, au niveau de la nouvelle gare de Oued Aissi. Elles parlent d’elles mêmes. Aucune commodité. Pas de goudron, ni d’éclairage alors que selon les responsables, les horaires d’ouverture sont fixés à 5 heures du matin. Comment voulez-vous prendre le risque de s’engouffrer dans une station à une heure pareille sans prendre le risque de se faire agresser ou voler ? « . Des revendications que les 1700 propriétaires de fourgons de la station du stade du 1er Novembre veulent faire parvenir aux responsables qui doivent être réglées au plus vite car le plus grand perdant devant cette situation reste l’usager.

Pour preuve, cette grève d’une journée seulement qui a débuté à 8 heures du matin, afin dit-on, de ne pas pénaliser les travailleurs et surtout les étudiants en cette période d’examen avait toutefois paralysé l’ensemble des lignes assurant les Daïras du versant Est et Nord de la wilaya.

Un débrayage qui n’a pas n’a pas été sans conséquences sur les milliers d’usagers qui ont dû recourir au système D afin de rallier le chef- lieu de Tizi-Ouzou même si les bus et taxis ont assuré le service le plus normalement du monde.

Ali C.

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