Ali Yahia Abdennour cède la place à Hocine Zehouane

Partager

Ordre du jour : renouvellement des instances de ladite ligue et élaboration d’une charte des droits de l’homme, propre à l’Algérie en particulier et au tiers-monde en général.L’allocution d’ouverture du congrès a été prononcée ce jeudi par le président de cette ONG locale en l’occurrence Ali Yahia Abdenour.En présence de ses militants, d’un panel de personnalités politiques entre autres Ali Kafi, Mokdad Sifi, le général à la retraite. Rachid Benyellès et Ahmed Taleb Ibrahimi, et des représentants d’associations des victimes du terrorisme et de celle des disparus, l’orateur dira que “le pays vit, sous l’état d’urgence, de violentes convulsions politiques et sociales”. Faisant état des violations graves, répétées et systématiques des droits de l’homme, il ajoutera que “le statut de la justice est au cœur de la crise algérienne. Selon lui, il n’y a ni pouvoir législatif, ni pouvoir judiciaire, seulement l’omniprésence de l’autorité exécutive. Et les procès contre la presse notamment ont mis en relief à ses dires, la confusion entre pouvoirs judiciaires et justice sont indissociables, a-t-il encore professé indiquant que son organisation défend la personne humaine, peu importe son obédience. Cette défense s’articule sur trois revendications majeures : bannissement de la torture, adoption du principe d’instruction judiciaire à charge et à décharge de l’accusé et indépendance de la justice.Parlant du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, Ali Yahia Abdenour développera sa propre vision : “Il faut d’abord instaurer la paix pour pouvoir parler d’amnistie et de réconciliation”.Il propose comme solution à la crise d’organiser une conférence nationale sur la paix à laquelle seront associées toute personne ou organisation jouissant d’une assise populaire.Il réitère son souci de justice, expliquant qu’il ne peut y avoir de réconciliation dans un climat de violence où un fleuve de sang sépare les Algériens. La charte propose le pardon aux criminels sans la justice alors que nous, nous proposons la paix avec la justice. Installées durant ces deux derniers jours, quatre commissions se sont penchées sur des dossiers en rapport avec la fonction organique de la ligue, l’urgence d’élaborer une charte des droits de l’homme, le référendum et l’adoption de résolutions concernant les droits des citoyens. Hier, aux environs de 15h, les congressistes ont élu enfin, à l’unanimité, M. Hocine Zahouane, comme président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, en remplacement d’Ali Yahia Abdenour qui a préféré se retirer en raison de son âge avancé.

Salim Haddou

Partager