" C’est au peuple de convoquer les partis politiques ! "

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Karim Tabbou estime qu’il est important de revenir sur les motivations qui ont conduit le FFS à exclure les trois P/APC de la Daïra de Draâ Ben Khedda,  » notre parti avait interdit d’assister à la messe stalinienne du 12 /02/ 2010. On peut perdre une APC, une APW mais nous refusons de perdre notre âme, nos valeurs! « .Il tenait à ce que cette explication soit donnée, dans la salle de cinéma Le Hoggar assez pleine pour la circonstance, hier après midi. Tout au long de son intervention, le conférencier n’a pas mâché ses mots en accusant les uns et en montrant du doigt les autres. Il a fait un très large tour d’horizon sur la politique du pays. Il rappelle l’une des premières revendications du FFS, déjà en 1963 : l’assemblée constituante qui 48 ans après, elle est revendiquée par une certaine classe politique, dira-t-il. Les évènements qui se déroulent dans les pays arabes ont été largement développés par le conférencier qui rappelle également  » les cartons rouges tirés en direction du pouvoir et qu’aujourd’hui, l’opposition de ces mêmes pays font de même ». Au sujet de la levée de l’état d’urgence, Karim Tabbou relève d’énormes contradictions du pouvoir:  » On lève l’état d’urgence d’un côté et on interdit les marches dans la capitale de tous les Algériens tout en les autorisant dans d’autres Wilayas comme si le côté sécuritaire n’intéresse que la capitale qu’il faut protéger. Tant pis pour les autres régions !  » Précise-t-il. Et d’ajouter :  » Il est devenu impératif d’ouvrir les frontières avec les pays du Maghreb!  » Il s’attarde sur les revendications des jeunes , des peuples de cette partie Nord de l’ Afrique :  » En fermant les frontières, en acculant les populations, il y a risque de voir ce qui s’est passé , hier, au Soudan et demain , en Libye « , en faisant allusion à la partition de ces deux pays.

Le conférencier relate » le semblant des consultations pour les réformes politiques.  » Le pouvoir est en train de ruser avec les citoyens . On crée des commissions pour noyer le problème essentiel car il n’a plus les capacités de trouver des solutions à ce que le peuple revendique comme changement ». Et de citer toutes les commissions crées sans qu’elles n’aboutissent à aucun résultat: commission sur la fraude électorale, sur l’assassinat de Boudiaf …Il rappelle que  » chaque Président qui est passé à la tête de ce pays a sa constitution . Et en quittant le kourci, il emporte avec lui sa constitution!  » Et de marteler :  » Les Algériens ont vécu toutes ces supercheries, tous ces mensonges à tel point qu’ils ne font plus confiance aux partis politiques. La loi sur l’information est aussi citée :  » Des chaînes privées seront autorisées » et de s’interroger : Qui les ouvrirait ? Nous avions une idée avec la banque privée : la défunte banque de Khalifa ». Si le pouvoir est en train de préparer des réformes , ce n’est pas pour rien :  » C’est que des pressions externes ont été faites !  » explique-t-il. En citant les propos du ministre de l’intérieur au sujet des commerces informels sur les trottoirs :  » Personne n’a envisagé de les supprimer! Aujourd’hui que c’est fait. Sous d’autres cieux, le ministre démissionnerait et répondrait devant la justice ». En faisant allusion au RCD, sans le nommer, Karim Tabbou dira : » Il n’a pas pu rassembler plus de 300 personnes dans une salle et il appelle à une marche et au changement! » En direction du PT :  » Il demande une assemblée constituante tout en gardant ses députés à l’APN ! ».

Arous Touil

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