La culture, l’agriculture et l’Education en débat

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La deuxième session de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) s’est tenue hier, en présence du premier magistrat de la wilaya, son SG et des différents élus de la wilaya de Bouira, afin de traiter des sujets qui étaient à l’ordre du jour, à savoir, l’adoption des rallonges budgétaires, débattre sur le rapport concernant le développement rural dans la wilaya.

Dès les premières minutes de cette Assemblée, un élu de M’chedallah fera remarquer à l’assistance que la situation générale de la wilaya laissait à désirer , toujours d’après lui, ce n’est pas le fruit du hasard que la rue bouillonne de jour en jour, et que le climat social est aux bord de l’implosion, et c’est le rôle de l’opposition d’alerter les autorités sur les dérives du système.

Cette intervention pour le moins musclée a fait sensation auprès des élus, qui, l’ont accueilli avec un tonnerre d’applaudissements. Cependant, le P/APW n’était selon toute vraisemblance pas du même avis, en déclarant à l’encontre de cet élu de M’chedallah :  » mesurez vous propos ! On est ici dans le but de débattre, et non pour faire de la politique « . Procédant à l’adoption des différentes rallonges budgétaires de divers secteurs, les secteurs de l’équipement, du fonctionnement et de gestion ont obtenu leur supplément budgétaire sans grandes difficultés et sans aucun débat, comme une lettre à la poste…

Le secteur qui a suscité beaucoup plus de temps et de tumultes, est bien celui de la culture, et plus précisément des associations culturelles. Un élu de la majorité contestera le budget alloué à ce secteur, qui est de l’ordre de 7 millions de Dinars, soit, 700 millions de centimes. Et d’autres élus l’ont suivi sur ce chemin, en mettant l’accent sur la “non-tracabilité’’ de ces associations. Cela aura eu pour effet, une intervention du directeur de la culture de Bouira, qui tentera d’expliquer à l’assistance, la complexité de l’identification de tous les assistants culturels à l’échelle de la wilaya, et toujours selon les propos du 1er responsable de la culture à Bouira, c’est un travail qui prend un peu de temps. Soudainement, il a été interrompu par M. le wali, qui l’interpellera d’une manière assez virulente, en ces termes :  » Vous n’etes pas assez réactif monsieur le directeur, il est grand temps pour vous et votre administration de vous mettre au travail ! Je conçois le fait que vous êtes un nouveau venu à Bouira. Cependant, quatre mois sont passés depuis votre installation à la tête de la culture, vous n’avez plus aucune excuse pour vous mettre au travail ! Suivez le train en marche, ne restez pas en marge « . Par la suite, c’était au tour des secteurs de la jeunesse et des sports d’être examinés, également, sans grande surprise, les députés adopteront la rallonge, les 2 bras levés… Viendra le secteur de l’éducation, comme celui de la culture, ce secteur a provoqué d’intenses débats au sein de l’assemblée, qui n’arrivait pas à assimiler qu’au vu des efforts consentis par les autorités de la wilaya en matière d’équipements et de rénovation des établissements scolaires et aux aides de soutiens aux écoliers, la wilaya de Bouira se classe 17ème à l’échelle du pays pour les examens de 5ème, et encore pire pour le BEM, avec un classement qui avoisinerait la 30eme place, toujours à l’échelle nationale. Ce constat amer, a poussé quelques élus à remettre en cause les récompenses attribuées aux meilleurs élèves, c’est ce qu’a proposé le vice – P/APW. Prenant la parole, le premier responsable de la wilaya, proposera une autre alternative à ce sujet, qui consisterait à mettre à l’amende les directeurs des écoles où le taux de réussite est faible, tout en continuant à encourager les écoliers à fournir plus d’efforts. Abordant le volet de l’agriculture, un élu s’interrogera sur l‘annulation du festival de l’olive qui avait pour coutume de se tenir chaque année. Exerçant son droit de réponse, le directeur de l’agriculture, expliquera que :  » Notre département a reçu une demande pour l’organisation de cette fête. Cependant, pour des litiges opposants les différentes localités concernées, cette manifestation n’a pu voir le jour cette saison « . Enfin, après en avoir terminé avec l’adoption des divers budgets et leurs rallonges, c’était au tour du SG de la wilaya de prendre le micro, afin d’exposer un rapport concernant l’état du développement rural pour l’exercice en cours. Cet état des lieux général, s’est axé sur 3 axes principaux : Une présentation générale, les projets réalisés ou en cours de réalisation, les horizons à court et moyen terme, et les difficultés qu’éprouve la wilaya à mener à bien ces projets et parmi ces les obstacles rencontrés, selon le SG, l’apport personnel des agriculteurs, c’est-à-dire que la charge des financements revient essentiellement à l’Etat, et que les citoyens de manière générale et les agriculteurs en particulier, ne font aucun effort dans le but d’aider la wilaya et ses structures pour parvenir à l’objectif escompté qui est de redorer le blason du monde rural.

Ramdane B.

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