C’est aujourd’hui ,que le département de langue et culture amazighes du centre universitaire Mohand Oulhadj de Bouira fête la sortie de sa première promotion de licencié(e)s.
C’est dire que beaucoup de temps a passé depuis que des enseignants à l’université de Tizi Ouzou dont essentiellement Berdous. N. et M Djellaoui s’étaient » battus » et n’ont lésiné sur aucun effort pour aboutir, en septembre 2008, à l’ouverture du troisième département de langue et culture amazighes que compte le pays. Trois ans après, le tout jeune département de Bouira assurera la sortie de 39 licencié(e)s qui seront honoré(e)s au niveau de l’amphithéâtre de l’institut des langues à partir de 10 heures.
Cette cérémonie passée, les 39 sortants du département seront, hélas, confrontés à la dure réalité du monde du travail. Presque instinctivement, et en l’absence d’autres alternatives, ils frapperont à la porte de l’Education nationale. Mais ce n’est pas pour autant que c’est gagné à l’avance. En effet, contrairement aux wilayas de Béjaia et de Tizi ouzou, à Bouira l’ouverture des postes budgétaires destinés à l’enseignement de tamazight n’a jamais été à l’ordre du jour. Pourtant, dans une bonne centaine d’établissements scolaires (tous cycles confondus) l’enseignement de tamazight n’est pas assuré. Autrement dit, théoriquement les 39 licenciés de Bouira auraient l’embarras du choix…géographique. Cela étant souligné le département de langue et culture amazighes devra, à l’avenir réfléchir à propos de la formation à assurer à ses étudiants, de sorte que ces derniers puissent frapper à d’autres portes que celle de l’Education nationale.
S.O.A

