Le sit-in des médecins résidents empêché par les forces de l’ordre

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Il n’est plus question pour les médecins résidents de faire marche arrière jusqu’à satisfaction totale de leur plateforme de revendications

« Nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement de grève dont le 100ème jour du débrayage coïncidera malheureusement avec le 5 juillet, car nos revendications ne se limitent pas au statut particulier « , a affirmé le Dr Merouane Sid Ali, membre du comité national des médecins résidents algériens (CAMRA).

En grève illimitée depuis le 28 février dernier, les médecins résidents se disent en effet, plus que jamais résolus à aller jusqu’au bout de leurs revendications.

Le sit-in de protestation des résidents en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie médecins prévu devant le siège de la présidence de la République, a été empêché par les forces de l’ordre. Effectivement, un important dispositif policier a été déployé à proximité de la présidence de la République. Les éléments anti-émeutes ont été dés les premières heures de la matinée, dépêchés pour barricader tous les chemins menant vers le siège de la présidence de la République.  » Les forces de l’ordre nous ont empêché de force d’atteindre la présidence de la République « , a déploré le Dr Sid Ali Merouane. « Les forces de l’ordre ont effectué plusieurs arrestations. Ceci arrive à la veille de la fête de l’Indépendance et de la jeunesse « , a-t-il déploré. Les protestataires ont pu se regrouper au niveau de l’hôtel El Djazaïr (ex-Saint-Goerge) et ont marché jusqu’au CHU Mustapha Pacha.

 » Le ministre de la santé nous a signifié que l’abrogation du service civil n’est pas de ses prérogatives. Aussi, le palais du gouvernement n’est pas prêt de recevoir une quelleconque délégation. Et aujourd’hui ,nous sommes empêchés de rejoindre la présidence de la République « , a rétorqué le Dr Merouane Sid Ali.  » Dans ce cas là on se demande qui va nous écouter « , a-t-il ajouté.

Tout en indiquant que le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière a prouvé son  » incompétence « , le Dr, Sid Ali a fait savoir que  » nous ne savons pas si notre statut particulier a été réellement modifié « .

Questionné sur le risque d’aller vers une année blanche après plus de trois mois de grève, Sid Ali Marouane indique qu’un sondage a été effectué auprès des médecins résidents pour savoir s’ils sont prêts à prendre ce risque.  » Près de 70 % ont répondu positivement « , a-t-il précisé.

Les médecins résidents, faut-il le souligner, exigent la revalorisation de la prime de garde, la révision de leur statut, étant donné que l’actuelle mouture est opaque et ne répond pas à leurs attentes. Les médecins résidents réclament aussi,  » la mise en place d’un plan de carrière, un salaire digne et l’ouverture de postes budgétaires « .

A rappeler que les médecins résidents revendiquent également  » l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de un à quatre ans, ainsi que la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus « .

L.O.Challal

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