Les villageois de Takerboust sont désormais à l’affût, chaque vendredi, en quête du marchand de poissons ambulant, qui, pour des raisons que l’on ignore, ne se déplace dans la localité que le vendredi. Cet état de fait pourrait certes faire sourire les chrétiens faisant abstinence durant la semaine en attendant le vendredi saint afin de déguster du poisson, mais à Takerboust les citoyens s’interrogent : “Il faut attendre le vendredi pour pouvoir manger de la sardine ! C’est incroyable et en plus à 120 DA le kilo alors que dans les autres localités avoisinantes la sardine se vend entre 50 et 80 DA le kilo”. Interrogé, le marchant de sardine révèle que sa marchandise est fraîche, d’où la cherté du poison. Un argument comme un autre pour justifier l’injustifiable.
B. H.
