Le député de Bouira , M.Ali Brahimi en l’occurrence , dresse , dans une déclaration diffusée hier , un bilan assez peu reluisant de la dernière session parlementaire.
C’est un bilan des plus sombre qui ressort de la déclaration de Ali Brahimi, député de Bouira, à propos de la session parlementaire qui vient de s’achever. Ainsi, pour le député indépendant, la session de printemps qui s’est achevée, selon lui, sur le même » ostracisme » n’a fait que confirmé les » velléités » de blocages » d’initiatives institutionnelles autonomes ».
Ali Brahimi citera, à ce sujet , dans la déclaration diffusée hier, plusieurs griefs contre le parlement, particulièrement son président issu de la majorité dirigée par le FLN de Belkhadem. Il s’agit , comme l’explique M.Brahimi , de plusieurs propositions de lois restées lettre morte dans les tiroirs de la présidence de l’APN mais aussi des question orales qui n’ont pas , à ce jour , reçues des réponses de la part des responsables concernés. L’illustration » parfaite » , comme le souligne le député de Bouira, est le cas des quatre initiatives parlementaires réunissant plusieurs dizaines de signataires transmises le premier février que le bureau de l’APN et l’exécutif » ignorent en toute illégalité « .
Dans sa déclaration, M.Brahimi explique » Après moult tergiversations, deux de nos propositions de lois déposées respectivement les 14 mars et 19 avril 2011 pour un amendement de l’article 87 bis du Code pénal et l’enseignement obligatoire de Tamazight, ont été transmises par le Bureau de l’APN au Gouvernement qui ne veut pas communiquer sa position officielle. Le Président de l’APN n’a pas cru devoir déférer ces deux propositions de loi devant les Commissions permanentes concernées malgré l’écoulement du délai de 2 mois, en violation de l’art 25 de la Loi 99-02 fixant l’organisation et le fonctionnement de l’APN et du Conseil de la Nation ainsi que leurs relations avec le Gouvernement. » écrit le député de Bouira qui ajoute » Une troisième proposition de loi visant à déverrouiller l’accès des institutions électives aux femmes, jeunes et candidatures indépendantes, a été déposée par nous le 21 mars 2011. Sa transmission à l’Exécutif est, depuis, empêchée par le Président de l’APN” sous le prétexte illégal et méprisant que » le Gouvernement déposera dans un proche avenir un projet plus exhaustif sur le régime électoral » (lettre 80/2011 du 14 mai). Pourtant, l’article 24 de la loi suscitée n’interdit que les propositions de loi dont l’objet est similaire à un projet gouvernemental en cours d’examen dans l’Assemblée « . Le parlementaire qui indique que sa question orale pour réduire le service national à six mois » qui attend une réponse depuis 2008 » condamne le fait qu’une résolution signée de 27 députés demandant depuis le 25 mai dernier, une commission d’enquête parlementaire sur » l’exercice des droits civils et liberté publique en Algerie » soit » arbitrairement soustraite à l’examen du bureau de l’assemblée « . Le rédacteur de la déclaration ,qualifié la décision prise par la majorité de diligenter une commission d’enquête sur les causes de la pénurie des produits alimentaires du début de l’année en cours de » ségrégation institutionnelle » » Elle visait, il est vrai, quatre mois après la révolte populaire tragique de janvier dernier, à convaincre les opinions nationale et internationale que les Algériens n’ont pas de problèmes autres que ceux de… la cherté et de la pénurie de l’huile et du sucre. » a estimé Ali Brahimi . Ce dernier a dénoncé à l’occasion les » moult blocages » qui se dressent tels des remparts contre les initiatives parlementaires déposées sur le bureau de l’APN.
Omar Zeghni

