Enième résurgence de l’islamisme armé à l’embouchure de Oued Sebaou, sur la route de Dellys. Les commandos de l’ex-GSPC ont perpétré ce jeudi, encore une fois, une attaque contre l’ANP, sur le tronçon de route qui relie Tadmaït à Baghlia. Le bilan est terrifiant ; deux morts et sept blessés dont deux grièvement.
Les faits : Avant-hier jeudi en milieu de journée, les militaires quittèrent leur cantonnement à bord de trois camions. Arrivés à un virage, proche de l’ex-Rebeval, ils furent surpris par le souffle d’une bombe artisanale de forte puissance. Deux soldats de l’ANP sont morts sur le coup, alors que sept autres ont été violemment atteints par les éclats de l’engin infernal, enfoui sous terre et actionné à distance, comme à l’accoutumée. Les victimes ont été évacuées, sous escorte, vers un hôpital de la périphérie. Parmi les blessés, deux étaient dans un état grave, ce jeudi, a-t-on indiqué. Quelques heures plus tôt, une bombe de même type avait explosé sans faire de victime presque au même endroit.
S’ajoutant à six attaques meurtrières enregistrées à l’est de Boumerdès, en mai et juin dernier, avec un bilan de 12 morts et une vingtaine de blessés, cet enième attentat à l’explosif est attribué à un commando de la phalange islamiste d’El Ansar.
Actes brutaux s’interprétant toujours comme manœuvres de diversion au moment où l’ANP maintient sa pression sur les principaux fiefs de l’ex-GSPC en Kabylie, avec pour exemple l’élimination de deux autres terroristes à Zekri, mercredi dernier. Mais il faudrait davantage de vigilance face aux ruses de guerre de l’islamisme armé qui tente encore diaboliquement de tirer profit de la politique de réconciliation nationale.
Salim Haddou