Le feuilleton de la station d’enrobage de Souk El Tenine, dans la wilaya de Béjaïa, vient de connaître son épilogue après une polémique ayant fait couler beaucoup d’encre, notamment après l’arrêté du wali portant sur sa fermeture depuis plus d’une année.
En effet, lors d’une rencontre–débat animée ce jeudi au niveau de l’APC en présence des élus locaux, l’investisseur a présenté aux représentants de la société civile son projet, objet d’une suspension inexpliquée depuis plus de deux ans, pour des raisons occultes suite à un arrêté du premier magistrat de la wilaya. «J’étais surpris par la décision de fermeture sans préavis au préalable ni raisons valables de ma station que j’ai installée à titre provisoire juste pour la réalisation de mes projets sur le sol de la commune», explique l’entrepreneur qui n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour rappeler que les gens étaient sont derrière, avaient pour objectif de nuire à la société. «Mon investissement ne présente aucun risque et aucun impacte nuisible sur l’environnement. C’est une station mobile que j’implante régulièrement pour une période bien déterminée à chaque chantier octroyé», dira M. Zizi qui dit être préoccupé par tout le retard occasionné. Les représentants de la société civile ainsi que le mouvement associatif, estiment que les explications fournies par le gérant de l’entreprise portant sur l’installation éphémère de la station sont convaincantes, compte tenu des résultats escomptés dans le cas où l’objectif visé serait le bien-être des riverains. «Nous ne pouvons nous opposer à ce projet du moment qu’il y va dans l’intérêt des citoyens de notre commune», dira le représentant de l’Association du village de Louasta, M. Toufik Bouhraoua, et d’ajouter : «Il est grand temps de lancer les travaux de bitumage de la route hôpital–Eldjama Ouzekri ainsi que l’opération de revêtement du nouveau lotissement jouxtant le stade communal». Le débat était plutôt technique et a débouché sur l’expression différente des intervenants par rapport au développement économique, au développement durable et à l’environnement, reposant essentiellement sur une argumentation bien exprimée où chacun misait particulièrement sur l’intérêt de la communauté devant un maître d’ouvrage confiant et déterminé. «Ladite station d’enrobage est mobile d’une capacité de 60 tonnes par heure. Elle est munie d’un filtre antipollution et d’une unité de contrôle de la pollution et ne rejette aucune matière polluante», rétorque M. Zizi, et d’enchaîner : «Je vous informe que je suis attributaire d’un avis favorable de la part de l’APC d’Aokas pour l’exploitation d’une parcelle de terrain à Aguemmoune, utilisé dans un passé récent comme décharge communale, pour l’implantation de ma station». Pour le président de l’APC, ladite station a été implantée sur un terrain hydraulique et n’a pas à recevoir d’avis des élus : «Nous n’avons pas à émettre d’avis, ni favorable ni défavorable. Cela ne ressort aucunement ni de nos prérogatives ni de nos compétences. L’arrêté de fermeture a été signé par le wali et c’est lui qui a signé aujourd’hui l’arrêté de réouverture», dira Ali Rabhi.
Rabah Zerrouk

