Dans l’optique de diminuer les souffrances dues à l’habitat précaire de certains citoyens occupant des logis, pour ne pas dire des taudis, la municipalité de Maâtkas vient de bénéficier d’un projet de construction de 24 logements RHP. Ce quota réparti sur deux sites sis au chef-lieu communal, permettra de recaser les occupants de ces cités précaires dépourvues du minimum de commodités. Le premier site, qui accueillera 14 logements à proximité du lycée nouveau de Maâtkas, est déjà en chantier. Les travaux de terrassement sont déjà achevés. Le début des gros œuvres ne saurait tarder. L’autre site où seront érigés les 10 logements restants est déjà choisi. Le P/APC, questionné à ce sujet, répondra : « Nous venons, en effet, de lancer les travaux de réalisation de 14 logements RHP et on fera de même pour les 10 autres restants. Nous voulons, par cette opération, éradiquer l’habitat précaire qui malmène nos concitoyens et qui défigure l’image de notre chef-lieu. Par cette opération, on pourra récupérer des assiettes foncières constructibles et, par là réduire la crise de logement dans notre localité ». Signalons, au passage, que les habitants des vieilles cités dont certaines constructions remontent à la période coloniale, souffrent énormément, que ce soit en période hivernale ou en période des grandes chaleur. Habiter sous un toit de Zinc en pareille période, équivaut à vivre dans une fournaise. Quant au froid glacial de l’hiver et les infiltrations des eaux pluviales, seules ceux qui y vivent peuvent en témoigner. Un d’entre eux finira par éclater en sanglots : « Prés de 50 ans après l’indépendance du pays, nous continuons à vivre dans l’enfer du froid, de la chaleur, de l’exigüité et de l’absence de commodités. Nos enfants sont souvent malades et nos familles continuent de s’empiffrer de calvaires. Nous en avons plus qu’assez ! L’état doit un peu regarder de notre coté. Nous sommes aussi des humains et nous avons aussi des droits ». Il est à rappeler que la commune de Maâtkas, abritant plus de 45 000 habitants, n’a pas bénéficié de projet d’envergure dans ce domaine. Les citoyens, qui n’ont pas de terrains pour opter pour la formule de l’habitat rural, vivotent dans des habitations qui menacent de s’écrouler à chaque toussotement de Dame nature.
Hocine T.
