Le bureau de poste de la localité de Boumahni, dans la commune de Aïn Zaouïa, est fermé à ses usagers depuis samedi dernier en raison de l’indisponibilité de son personnel composé de trois agents, dont un employé pris en charge par l’APC dans le cadre de l’IAIG.
Ainsi, selon des habitants de l’un des 16 villages constituant le douar de Boumahni, « le siège abritant la poste n’a plus d’occupants à l’intérieur étant donné que le receveur parti en congé n’a pas d’intérimaire, du fait qu’il ne pouvait avoir un remplaçant capable d’assumer les opérations, notamment financières, relevant seulement de la compétence des fonctionnaires titulaires ». De plus, même le facteur a pris son congé affirment encore les villageois, d’où cette inquiétude exprimée sur le sort qui sera réservé au courrier d’une population avoisinant les dix mille habitants, dont des prestataires ne comptant que sur le versement de leurs mandats. Et pourtant, ce bureau de poste, situé au centre de la localité dans une zone où sont concentrées les infrastructures publiques, offre toutes les commodités pour prétendre à de meilleures prestations, mieux que la poste du chef-lieu de la commune en termes d’espace et de normes d’accueil du public. Toutefois, cet avantage n’a pas été mis à profit pour renforcer la structure en moyens humains après la sortie en retraite de son ancien receveur, obligé pendant des années à se démêler tout seul pour assurer presque tous les services. Le dysfonctionnement signalé témoigne encore une fois que la direction de la poste doit se pencher sur les problèmes posés dans ses structures situées dans les zones rurales. D’autant plus qu’on nous a signalé que l’agent recruté dans le cadre de l’IAIG a refusé d’assurer le service après le constat fait de l’absence d’agents remplaçants, en raison peut-être de son statut d’employé exerçant depuis quatre ans, mais sans contrepartie de la part des services postaux dont il espérait un recrutement même à titre contractuel ou pour assurer une vacation. Cette fermeture aura certainement des conséquences sur la distribution du courrier, le payement des mandats et des pensions, mais aussi sur les nouveaux bacheliers qui seront contraints d’attendre la réouverture du bureau fermé pour des raisons liées à des problèmes d’organisation et de planning des congés, notamment pour procéder à l’ouverture des comptes CCP exigés pour la constitution du dossier de bourse universitaire.
M. Haddadi

