Le transport routier risque d’être paralysé aujourd’hui, à travers dix wilayas du centre du pays. Il s’agit de Boumerdes, Alger, Bouira, Béjaïa, Blida, Ain Defla, Tipaza, Bordj Bou Arreridj, Chlef et Tizi Ouzou suite à la grève à laquelle a appelé l’union nationale des transporteurs Algériens (UNAT) en guise de soutien aux opérateurs de la wilaya de Tizi Ouzou en arrêt de travail depuis le 24 juin dernier.
Le bras de fer amorcé voilà déjà plus d’un mois entre les transporteurs de voyageurs de la wilaya de Tizi Ouzou et la direction du secteur au niveau local ne semble pas prêt de connaître son épilogue . Pis encore, ce bras de fer est en train de prendre une nouvelle tournure en se radicalisant de plus en plus. En effet, après plusieurs actions de rues initiées au niveau de la wilaya par les protestataires voilà que ces derniers donnent une nouvelle dimension à leur mouvement en associant leurs homologues des wilayas du centre dans leur combat. Une grève est ainsi décidée pour aujourd’hui, et qui touchera pas moins de 9 wilayas en plus de Tizi Ouzou. Boumerdes, Alger, Bouira, Béjaïa, Blida, Ain Defla, Tipaza, Bordj Bou Arreridj, Chlef passeront une journée sans bus, cela dans la mesure où ce débrayage a été décidé à l’unanimité afin de donner un » coup de pouce » aux transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou dont leur lutte pour faire valoir leur revendication semble s’éterniser. Faut-il rappeler que les bus de Tizi Ouzou sont à l’arrêt depuis le 24 juin dernier. Les opérateurs estiment qu’ils ont été obligés de mettre les clés sous le paillasson après la fermeture de la gare routière de la ville des Genêts. Refusant la délocalisation vers la nouvelle gare de Kef Naâdja, ces opérateurs ont multiplié les mouvements de protestation mais en vain. La direction des transports de la wilaya de Tizi Ouzou est restée de marbre. » La décision est irrévocable » ne cesse de marteler le premier responsable du secteur, M.Rezig Kamel en l’occurrence. Contacté hier, celui-ci a réitéré son intransigeance concernant la question. C’est dire que le conflit risque de se poursuivre encore. Les transporteurs eux ne comptent pas faire marche arrière. Ils espèrent que l’implication de leurs homologues des autres wilayas donnera à réfléchir aux pouvoirs publics de la wilaya et même au ministère des Transports. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette situation conflictuelle n’a que trop duré et ce, au grand dam de la population qui en paie les conséquences. Le hic, c’est qu’ils sont rares ceux parmi » l’élite » qui semblent se soucier de ce conflit. Où sont les élus, les partis politiques et autres associations ? Les déclarations de dénonciation et de soutien qui sont publiées de temps à autre ne servent pas à grand-chose si ce n’est de pourrir encore d’avantage la situation.
Le conflit a plus besoin de médiation que d’autre chose. Les institutions comme l’APW doit s’impliquer pour régler le problème, elle qui a cautionné ce nouveau plan de circulation de la wilaya de Tizi Ouzou. Des partis politiques qui s’estiment bien implantés dans la région et ont » leur mot à dire » doivent s’impliquer dans cette crise et prendre leurs responsabilités. Une solution s’impose en tous cas.
M.O.B

