Ighrem, un village au bord de l’asphyxie

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Ce village qui doit sa réputation aussi bien a sa géographie, à proximité de l’axe routier n°5 reliant la capitale à l’est du pays, qu’à son huile d’olive, à la qualité reconnue et au nombre de ses huileries, ne semble pas en finir avec son asphyxie en matière d’urbanisme et de construction. En effet, situé dans la commune de Ahnif, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya. Depuis son installation en 1959 par le colonialisme, comme cité de regroupement, ses extensions et modifications ne sont dues qu’au dynamisme de ses habitants, forcés à des solutions d’urgence imposées par les contraintes démographiques et foncières. Mais, au stade actuel, le seuil de saturation semble atteint. «Nous interpellons les autorités pour des solutions radicales qui doivent aller au-delà de simples replâtrages ou des lifting comme les aménagements de façades appliqués récemment à sa rue principale et sa place publique par des programmes de logements érigés sur des assiettes foncières nouvelles», nous confie Kaci, la quarantaine, toujours célibataire. Notons, pour rappel, que le wali de Bouira a été lors de sa dernière sortie sur le terrain, sensible à cette situation et a engagé l’option d’acquisition des terrains pour un programme de logements et l’implantation du nouvel établissement scolaire du cycle moyen, dont on ne voit pas le début de concrétisation depuis l’engagement de la wilaya sur ce projet tant attendu. « Nous souhaitons que les autorités locales et nos responsables se rappellent de nous pour nous sortir de cette asphyxie collective que nous vivons au quotidien», conclut notre interlocuteur.

Mohand Meghellet

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