Les commerçants de la wilaya de Bouira commencent à opérer une certaine métamorphose au niveau de leurs activités, afin de s’adapter aux nouvelles règles qu’impose l’avènement du mois sacré du ramadhan. En effet, cette reconversion stratégique des commerces en tous genres est notable aux yeux de tous et les exemples qui illustrent ces changements d’activité ne manquent pas. Les restaurants et autres fast-food ont été les premiers à se ‘’reconvertir’’, exit les fours à pizza et les grosses marmites pour faire place aux incontournables friteuses de zlabiya et autres confiseries indissociables du mois de carême. Un de ces commerçants ‘’caméléon’’ donnera cette explication : «On est bien obligés d’adapter nos commerces pour l’occasion ; comme vous le savez, durant le mois de ramadhan, on est contraints au ‘’chômage technique’’. Aussi, afin de palier à cela, on doit s’acclimater aux différentes tendances de consommation des citoyens. Personnellement, j’active habituellement dans le secteur de la restauration rapide. Cependant, je suis en train d’aménager mon local pour le transformer en confiserie». Même les commerces d’alimentation générale, opèrent leur mue durant ce mois de jeûne. C’est ce qui a été constaté au niveau des magasins visités, qui, pour la plupart sont en phase de renouvellement de stock. En effet, il n’est pas rare de trouver sur les étagères de ces épiciers du coin, amandes, raisins secs et autres pruneaux confits. Ces derniers se trouvent habituellement dans les magasins spécialisés dans la confection de gâteaux. Un autre produit très consommé durant le ramadhan, notamment pour la confection du bourek, est la fameuse feuille de dyoule. Celle-ci commence à inonder nos magasins. Cette reconversion ne touche pas que les commerces de personnes disposant d’un registre de commerces. Le commerce informel lui aussi se met à l’heure du jeûne. Entre ustensiles de cuisine bon marché et autres accessoires, pour ne pas dire ‘’gadgets’’, à l’image d’une horloge qui est supposée indiquer l’heure du ftour, made in …Kazakhstan ! il est évident que les commerçants ne ratent pas une occasion d’engranger du profit, en dehors du fait de répondre favorablement aux exigences des citoyens, quitte à chambouler leurs activités traditionnelles.
B. R.

