«Le public m’a encouragé à aller de l’avant»

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De son vrai nom Benseghir Mérouane, Mérouane est surnommé le rossignol pour sa voix suave aux sonorités rugueuses. Beaucoup de ses fans voient en lui la star montante de la chanson algérienne du fait qu’il chante majestueusement le kabyle et le chaâbi. Il a l’art et la manière aussi de subjuguer les foules et ressent une immense joie d’enflammer les gradins à chaque fois qu’il anime un gala. D’ailleurs, le dernier gala animé à la maison de jeunes de Seddouk a été une réussite totale et le public demandait encore au chanteur de rester, malgré l’heure tardive de la nuit. Ses fans attendent impatiemment l’arrivée du ramadhan pour voir leur coqueluche se produire de nouveau sur scène. En vacances à Seddouk ou nous l’avons rencontré il nous a raconté en détail son parcours artistique.

La Dépêche de Kabylie : Présentez-vous à votre public

Mérouane : Je suis né le 25/12/1980 à Blida mais originaire de Seddouk Ouadda, un grand et beau village dans la wilaya de Béjaïa où je passe mes vacances en ce moment.

Comment êtes-vous venu à la chanson ?

C’est à 12 ans que j’ai commencé à jouer avec un piano qui m’a été offert comme cadeau d’anniversaire. En acquérant une certaine maîtrise de cet instrument au bout de quelques années, c’est-à-dire à l’âge de 15 ans, j’ai acquis un piano professionnel. Comme j’ai une belle voix, les particuliers me sollicitaient pour animer des fêtes populaires. Le premier gala je l’ai animé à Seddouk Ouadda et le public m’a vraiment encouragé à aller de l’avant. Cette réussite m’a donné des ailes et Abderrahmane Setouf m’a sollicité pour accompagner ses pièces de théâtre. Il m’a même invité à jouer du théâtre, mais les rôles qu’il m’a attribués ne me convenaient pas et j’ai refusé de continuer préférant m’investir dans la chanson. L’ironie du sort a fait qu’on m’a volé mon piano à la plage, ce qui m’a obligé à abandonner le solo pour intégrer la troupe de la maison de jeunes «les rosiers» à Blida, pour continuer à jouer du piano. Ma voix jugée lyrique a beaucoup séduit les membres qui m’ont proposé le rôle de chanteur que j’ai assuré aisément.

Est-ce que vous avez composé des chansons ?

Je compose des chansons dans les styles kabyle, chaâbi et wahrani, pour moi et pour les autres. Je n’ai pas encore enregistré de CD mais je passe souvent sur les ondes des radios ou des chaînes de télévision, dont la dernière en date remonte au 12 juin passé où j’étais l’invité de l’émission «Sabahiate» de la chaîne I. j’ai chanté en kabyle deux chansons à moi et la troisième de feu Sami Eldjazairi Ayahadadh Elfeta.

Avez-vous été récompensé un jour pour votre travail ?

J’ai décroché le deuxième prix de la meilleure voix du concours du chant Amazigh de Béjaïa. J’ai participé avec le groupe Ecosium et j’ai chanté mes propres chansons. J’ai décroché aussi le prix Ali Maachi lors d’un concours de chants organisé par le ministère de la culture au TNA.

Pouvez-vous nous dire combien de chansons vous avez composé en tout ?

J’ai composé en tout une vingtaine de chansons mais celles que j’aime le plus et qui ont du succès sont : Seddouk et Lekhyalim.

Le mot de la fin ?

Le 2° prix du chant amazigh de Béjaïa que j’ai gagné est matérialisé par une somme d’argent qui tarde à m’être versée. J’ai besoin de cet argent en ce moment car je suis en plein enregistrement d’un CD que je mettrai prochainement à la vente sur le marché. On me répond à chaque fois que le virement me parviendrait du trésor de Tamanrasset. J’ai trop attendu.

Interview réalisée par L. Beddar

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