Après moult atermoiements, l’étude de la pénétrante autoroutière a été enfin confiée à un bureau sud-coréen. C’était, au mois d’avril dernier, la dernière nouvelle en provenance des bureaux d’Alger, précisément de ceux de la commission nationale des marchés où ce projet, dont l’importance n’est plus à rappeler, était pendant depuis plus d’une année.
L’importance des retards exaspère jusque les autorités. » Lors de la venue prévue très prochainement du ministre des Travaux publics, je ne lui parlerai pas de la pénétrante. Je demanderai plutôt la réalisation du dédoublement de la RN 26 dont les usagers souffrent le martyre et de la réhabilitation des chemins communaux dont les études prévoient un budget global de 1.250 milliards de centimes, deux projets qui sont des priorités à mes yeux « .
C’est la déclaration faite par Hamou Ahmed Touhami, lors de la dernière session extraordinaire de l’assemblée populaire de wilaya Apparemment, ce dernier ne croit plus à la réalisation de cet important projet de la pénétrante dont la lenteur bureaucratique a fait réagir maintes fois le président de l’APW qui a été approuvé dans ses inquiétudes par le wali lui-même lors de la rencontre avec les élus et la société civile qui eut lieu en janvier dernier à la maison de la culture. Proposé par la commission mixte élus-administration, le projet de la pénétrante autoroutière devant relier Bejaia à l’autoroute Est-ouest a vu son appel d’offres lancé en 2009 et l’avis d’attribution provisoire du marché paraître sur la presse en février de l’année dernière. Depuis, ce fût le black-out total jusqu’au 28 avril dernier, jour où la commission nationale des marchés a visé l’étude de ce projet. Il a fallu plus d’une année à la dite commission pour enfin libérer ce projet, lenteur qui a fait perdre espoir à la population et aux responsables locaux aussi, en atteste cette déclaration du wali qui envisage de demander au ministre la réalisation d’un dédoublement car la pénétrante autoroutière ne risque pas de se réaliser de sitôt pour ne pas dire jamais. Pourtant des dépenses préliminaires ont déjà été engagées dans le cadre de ce projet. Ainsi ce sont quelques 110 milliards de centimes ont été débloqués par le trésor public pour le dédommagement des propriétaires des terres et des maisons touchées par la pénétrante ainsi que les déplacements des réseaux électriques, téléphoniques, d’AEP, etc. D’une importance capitale, il est conçu pour désengorger le port de Béjaia, considéré le 2° en Algérie. Bénéficieront aussi des bienfaits de cette pénétrante, les entreprises économiques du tissus industriel de la vallée de la Soummam, notamment les zones d’activités d’El-Kseur et d’Akbou, du fait que la RN 26 qui traverse plusieurs villes ne pouvant réponde à ce besoin pressant de développement économique de la région si l’on juge par les encombrements récurrents qui se forment au niveau des grands centres urbains comme Sidi Aich, Ouzellaguene ou Akbou, faisant perdre du temps aux transporteurs outre les risques d’accidents qu’ils encourent pour l’étroitesse d’une chaussée à double sens et mal entretenue.
La pénétrante formera deux droites parallèles avec l’oued Soummam qu’elle longera sur toute la longueur comme elle desservira 5 villes à savoir : Tazmalt, Akbou, SidI Aich, El –kseur et Bejaia. Elle reliera sur une longueur de 100 kilomètre avec deux voies en double sens la ville de Béjaia à l’autoroute Est-Ouest dont le branchement est prévu à Ahnif dans la wilaya de Bouira. Le projet comportera une centaine d’ouvrages dont les plus importants sont le tunnel prévu à Sidi Aich et le viaduc à Akbou.
A croire une source crédible, le projet en question dont l’étude a été confiée au début de l’année 2010 au bureau d’études Sud- coréen Kyong dong pour une somme de 198 millions de dinars, démarrera au plus tard à la fin de l’année en cours. Mais il convient de voir pour croire.
F.A.B.

