L’ADE, l’APC, la daïra et le CW147 bloqués

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Plusieurs citoyens de l’Aârch de Berkouka, comptant plus de 15 000 habitants, dans la commune de Maâtkas, n’ont trouvé d’autres solutions que de passer à une action musclée.

Ils ont, en effet, dès le début de la matinée d’avant-hier (dimanche), fermé le chemin de wilaya n°147avec de grosses pierres, des pneus et toutes sortes d’objets hétéroclites. Plus personne ne passera. Ils ont, ensuite, procédé à la fermeture de l’agence ADE, de l’APC et de la daïra. Les nombreux citoyens crient leur ras le bol à gorge déployée. Le représentant des citoyens nous dira : « Nous ne pouvons plus supporter ce mépris affiché par les autorités et les services de l’ADE. Nous les avons à maintes fois interpellées en vain. Depuis le début de l’été nos robinets sont à secs. L’inexistence de l’eau dans nos villages est une réalité amère. Nous avons soif même en hiver. Alors, en période estivale et en ce mois de ramadhan, c’est carrément la panne sèche ! », et d’ajouter : « Cette fois nous n’allons pas nous taire, jusqu’à la pleine satisfaction de nos revendications. Nous n’avons rien dans nos hameaux et nous n’avons rien dit. Mais nous priver d’eau, en cette période de grande chaleur est inacceptable ». Signalons que ces citoyens, lassés d’attendre le bon vouloir des responsables concernés, revendiquent un approvisionnement en eau régulier. Ils demandent, aussi, le renforcement du réseau électrique car les coupures de courant et les chutes de tension sont devenues fréquentes et récurrentes. Au milieu de l’après-midi, un groupe de jeunes représentants des villageois ont été reçus par le chef de daïra de Draâ Ben Khedda, car celui de Maâtkas est en congé et les autorités communales, en présence du chef de l’agence ADE de Maâtkas. Dans une réunion marathon où les villageois ont énuméré toutes leurs doléances et ont souligné d’un trait gras, la pénurie d’eau qui les malmène depuis le début de l’été. Le chef de daïra a promis de prendre en charge leurs revendications, à savoir une alimentation régulière en eau potable en procédant au renforcement du pompage et de l’augmentation du volume horaire de distribution d’eau, ainsi que le renforcement du réseau électrique. Sur ce, la réunion fut levée et les paisibles citoyens ont procédé à l’ouverture du chemin de wilaya n°147 vers 15h30 après l’avoir nettoyé. Le chef d’agence de l’ADE locale, questionné sur les raisons de cette rareté de l’eau, n’a pas souhaité répondre aux questions de La Dépêche de Kabylie. Pour sa part, le deuxième vice-président de l’APC de Maâtkas, Arezki Farez, reconnaitra que « les revendications des citoyens sont légitimes. Ils nous ont, à maintes fois, interpellés. Avec les moyens de l’APC, nous ne pouvons malheureusement rien faire. Nous avons, à notre tour, saisi les responsables de l’ADE, mais il est clair que le problème c’est la mauvaise gestion. Il y a aussi d’autres villages à travers le territoire de la commune qui vivent le même problème, à longueur d’année. Si le problème perdure, d’autres villages viendront faire la même chose ».

Hocine Taib

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