Il n’y a pas que les prix des fruits et légumes qui flambent durant le mois de Ramadhan. Les petits extras tels que la zlabiya, kalb el louz et autres confiseries en tout genre connaissent eux aussi une hausse vertigineuse. C’est ce qui a été constaté au niveau des différents points de ventes de ces gourmandises au chef-lieu de Bouira. En effet, ces produits si chers au palais des citoyens, sont devenus au fil des années, carrément inaccessibles pour bon nombre de gourmands de petite bourse. Jugez en plutôt : le kilogramme de zlabiya est cédé à pas moins de 260 Da, la bouchée de kalb el louz flirtent avec les 50 Da l’unité les kttayef ne sont pas en reste, 40 da la portion…etc. Avec de tels prix, la population a vite fait de faire l’impasse sur ces produits, qui relèvent de la pure gourmandise plus qu’autre chose. C’est ce qu’expliquera ce citoyen : «Trop, c’est trop ! Entre les dépenses nécessaires, à savoir, les fruits et légumes et quelques miettes de viande, je n’arrive plus à tenir le rythme… Ajouté à cela, les frais en tout genre, j’ai décidé de faire l’impasse sur ces produits superflus ! Je ne peux plus me permettre 1kg de zlabiya à 200 da…Au diable la gourmandise !». Cependant, ils existent toujours quelques irréductibles, qui ne peuvent concevoir un repas de Ramadhan sans un assortiment de confiseries autour de la table. Fahim, est l’un ses ‘’épicuriens’’, croisé devant un marchand de zlabiya, il dira d’un ton résigné : «Que voulez-vous y faire… ? L’inflation est partout, aucun produit n’est épargné et on ne peut y échapper ! Néanmoins, personnellement, je ne peux me priver de ces délicieux mets de Ramadhan, c’est tout le charme de ce mois sacré. Certes, les prix ne cessent d’augmenter d’année en année, mais je considère que ce ne sont pas ces 260 Da, qui vont me ruiner…». Du coté des ‘’artisans’’ confiseurs, car pour la plupart, ce sont des artisans de circonstances, ils expliquent cette flambée des prix par la hausse des matières premières tels que l’huile, le sucre et la farine. «Vous savez, on n’a pas vraiment le choix, le bidon d’huile de 5 litres est à 630 Da, le sac de farine à 800 Da. Il faut bien s’adapter. Néanmoins, je comprends parfaitement que les citoyens râlent à ce sujet, mais que voulez-vous y faire… ?», confiera cet artisan. Toutefois, si les citoyens peuvent consentir à payer le prix fort pour se délecter de ce type de mets indissociables aux soirées de Ramadhan, ils ne peuvent accepter les conditions d’hygiène qui entourent leur fabrication, qui sont dans la quasi-totalité des cas, à la limite de l’indécence.
B. R.