Bouira : Des tournois de football en soirée

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En collaboration avec l’association de wilaya des activités de jeunes et du tourisme ainsi que l’APC d’Ahnif, l’association sportive communale a élaboré un riche programme d’activités, pour les soirées du ramadhan, dont le sport roi se taille la part du lion avec l’organisation d’un tournoi inter-quartiers qui mettrait aux prises pas moins de 8 équipes de football. La compétition s’étalera du 05 au 27 août, date de clôture qui coïncide avec le 27e jour du ramadhan. Nous avons été conviés, la soirée du mardi à assister à l’une des rencontres qui a opposé l’équipe Thairi à celle de Thilelli, une rencontre qui s’est déroulé dans un…terrain vague, en l’absence d’un stade dans cette commune. En arrivant sur les lieux, aux environs de 21h30, soit prés d’un quart après le début du match, notre surprise fut de constater que plusieurs centaines de supporters, de tous ages, forment une clôture compacte autour de l’espace qui n’a de stade que le nom. Les supporters créèrent une animation digne de n’importe quel grand stade. La surprise suivante avait pour origine le sérieux et la parfaite organisation ainsi que le niveau des joueurs qui ne lésinent point sur les prouesses et, ainsi, nous découvrîmes des jeunes talentueux footballeurs qui s’affrontaient selon, les règles de l’art, sur un terrain vague cédé pour la circonstance par un particulier. Un espace qui n’a bénéficié d’aucun aménagement, mise à part quelques projecteurs qui éclairaient «l’arène» d’une lumière blafarde, aveuglée par une brume de poussière fine soulevée par les joueurs qui plongea les lieux dans un décor fantomatique auquel des détritus et autres immondices qui entourent ce stade de fortune ajoutent une note supplémentaire d’irréalité avec les joueurs qui apparaissent et disparaissent dans cette poussière blanchâtre au fur et à mesure de leurs actions. Le maire par intérim, présent et mal à l’aise, ne trouva rien à répondre a notre à propos de ce stade de fortune, sinon que de pousser un grand soupir qui en dit long. Est-il possible de voir, encore en 2011, des jeunes, animés d’une telle volonté évoluer dans ces conditions dont le seul qualificatif qui convient pour les décrire est « archaïques ». Notons, pour conclure, que ce tournoi qui se veut un hommage au défunt sportif (4eme DAN de karaté) Bahous Nacereddine, foudroyé par un arrêt cardiaque, serait clôturé par des prix de distinctions tel que le meilleur joueur du tournoi, meilleur buteur, meilleur gardien et enfin meilleur fair-play.

O. S.

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