Un club sans siège ni stade

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Le président du Rapid Club d’Ahnif, Midioun Abdenour, a fait part de son désarroi et de l’errance de son club depuis sa délocalisation en 2009 de son siège, situé dans une aile de la maison de jeunes d’Ahnif et reconverti depuis en cybercafé.

Notre interlocuteur nous informera que le club a occupé ce local depuis 2003, soit depuis la création de l’association sportive qui a fait une déclaration d’existence de ce local pour l’obtention de l’agrément. Comme il nous informera, aussi, qu’il a frappé à toutes les portes et envoyé des dizaines de requêtes aux organismes concernés sans qu’aucune solution ne lui soit proposée pour mettre fin à l’errance de ce club devenu SDF et dont les activités sont en nette régression, un club qui entame un déclin qui risque de l’emporter et cela après avoir connu la gloire et brillé durant plusieurs années de suite. Dans un ultime sursaut de survie, le président du RCA a sollicité en dernier recours, l’hospitalité de nos colonnes afin de lancer un appel de détresse aux autorités locales pour lui prêter main forte et sauver ce club de la disparition et cela dans le cas où l’actuelle situation se prolonge. Plus loin, notre interlocuteur, nous apprendra qu’après s’être distingué par des résultats honorables, l’association a bénéficié d’une enveloppe financière 550 millions de centimes octroyée par l’APW dont une partie, soit 450 millions, a servi à l’achat d’un lot de terrain, chez un particulier, pour l’aménagement d’un stade, les 100 millions de centimes restant ont été dépensés en travaux de terrassement, selon le président du club, et depuis, l’enveloppe financière, étant en totalité consommée, et faute d’une subvention supplémentaire, ce projet de stade communal est à l’arrêt depuis 3 ans et risque de ne pas voir le jour, un cas sur lequel doit se pencher la direction de la jeunesse et des sports aux cotés des responsables locaux pour faire en sorte que les travaux soient menés a terme et éviter le gaspillage. Notons, pour conclure, qu’hormis la maison de jeunes évoquée, qui est une ancienne battisse vétuste qui risque d’être réformée et fermée à tout moment, les milliers de jeunes d’Ahnif n’ont pas d’autres lieux de loisirs pour évacuer leur surplus d’énergie et lutter contre la monotonie et l’oisiveté d’où la nécessité de la reprise des travaux du stade, qui reste l’une des infrastructures qui attirent le plus de jeunes, notamment ceux désœuvrés, qui y trouvent un défouloir et un moyen de noyer sa déprime sans nuire à personne, c’est aussi un moyen d’échapper à l’attirance des vices d’une rue, loin d’être saine dans cette localité en particulier qui est en fait l’un des plus important carrefour du centre du pays.

Oulaid Soualah

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