Comme tous les transporteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou qui avaient observé une grève de 47 jours, refusant de desservir vers la gare Kaf Naâdja, ceux de Draâ El Mizan ont revu à la hausse le tarif du ticket. Ainsi, il passe de 50 dinars à 70 dinars. En somme, une augmentation jugée excessive par les usagers de ce moyen de transport, tandis que les chauffeurs de taxis ont maintenu l’ancien tarif qui était de 70 dinars. « On nous a pénalisés durant 47 jours en nous forçant à prendre des fourgons clandestins à 100 dinars la place en aller et cent autres au retour. Maintenant, ils veulent récupérer leurs pertes sur nos dos », s’est indigné un employé exerçant à la wilaya. Tout comme ce citoyen, tous les autres usagers sont en colère. « Est-ce un deal passé avec les autorités pour qu’ils reprennent le travail ? », s’est interrogé un voyageur. Et d’enchaîner : « sinon, comment ont-ils osé appliquer cette augmentation ? ». Dans cet ordre d’idées, les services concernés de la wilaya ont interpellé ces opérateurs à revenir aux anciens tarifs. « Si augmentation du ticket il y a, seul le ministre peut prendre cette décision. Et il faut que la loi change, et que le transport augmente à l’échelle nationale. Sommes-nous dans une république à part? », s’est interrogé un autre voyageur. En tout cas, cette augmentation est considérée par tous comme étant arbitraire. « Le citoyen est toujours seul à payer tout. Les autres ne tirent que des profits. Durant 47 jours, personne ne s’est soucié de nos tracasseries quotidiennes : ni ces opérateurs ni la direction du transport. C’était une équation à deux variantes sans prendre en compte la troisième. Je vous dis que tant que ce tarif est maintenu à 70 dinars, je ne monterais dans aucun bus. Je prendrais le taxi », a préféré terminer un troisième voyageur.
Amar Ouramdane