1) – Le chef de daïra de Tigzirt“L’événement est plus qu’une réussite”L’événement est plus qu’une réussite et je suis très content. Vous avez constaté vous-mêmes cet incroyable élan des populations. Cet événement est synonyme de réconciliation et de fraternité. C’est une manifestation historique. C’est aussi une occasion de contact et de dialogue avec les populations, et entendre leur préoccupations, et cela vous permettra d’avancer et de travailler ensemble. Sans l’union, rien n’est possible. Cette journée a rassemblé aussi des générations, et cela est un bon signe de reprise de dialogue entre les différentes franges de la société. Nous n’allons certainement pas attendre 15 ans pour organiser une autre manifestation similaire. En tant qu’autorité, nous allons tout mettre à la disposition des organisateurs pour faire revivre et perdurer ce genre de festivités, car elle sont d’une grande importance. A travers cela, nous cherchons la stabilité durable. Et comme l’a souligné le président de la République, “l’argent et les hommes existent”, il ne reste qu’à se mettre au travail et travailler notre pays, car nous n’avons que notre Algérie pour pays.
2) – Mohamed Bahlouli, du comité du village“Toutes nos prévisions ont été dépassées”L’organisation de cette fête a été discutée entre le comité du village, le comité religieux et le conseil des sages. Les préparatifs ont été lancés depuis trois mois.Nous travaillons en étroite collaboration avec le comité religieux. Chacune des deux organisations s’occupe des tâches qui lui sont dévolues.La dernière Tseviètha remonte à 1990. A l’époque, nous avons préparé 6 000 repas, et nous n’avons pas tout servi. Cette année, nous avons fait les prévisions pour 11 000 repas, mais déjà, nous avons tout servi. Nos prévisions ont été largement dépassées. Le nombre de visiteurs pour cette première journée est estimé à plus de 15 000 personnes. En plus de tous les jeunes du village que nous avons mobilisés, il y a 8 villages de la région qui font partie de l’organisation. Jusque-là, je félicite tous ces organisations, car nous avons connu une grande réussite.Je dirais que si tout va bien, nous allons organiser cette manifestation chaque année.
3) – Smaïl Boubekeur, du comité du village“Nous souhaitons que la zaouia se transforme en un institut”Je sens le retour de la paix, de la fraternité et de nos traditions qui ont été jusque-là menacées. C’est un signe aussi d’un nouveau souffle de la religion. Je pense qu’il y aura le retour des talebs (étudiants en théologie), et le retour aux sources. Nous sommes très heureux de cette fête, à laquelle nous avons convié beaucoup d’autres zaouias de Tizi Ouzou. Je souhaite que les responsables pensent à transformer notre école en un institut des sciences islamiques. Sans ces traditions, nous ne pourrons pas avancer. Il faut les maintenir et les faire connaître aux nouvelles générations.
Propos recueillis par M. Hammani