Le séisme qui a ébranlé la région de Béni Maouche, en novembre 2000, n’en finit pas de dévoiler ses effets .
En effet, près de 11 ans après, le problème du relogement des sinistrés se pose toujours. Pire, les victimes dont les habitations ont été classées « orange3 », «orange4 » et « rouge », au nombre de 1459, n’ont reçu que de modestes indemnisations, comprises entre 12 millions de centimes pour la catégorie « orange3 » et 30 millions pour la catégorie « rouge ». « Vu le renchérissement des matériaux de construction et le coût exorbitant de la main d’œuvre qualifiée, il est pour le moins illusoire d’espérer réaliser un projet immobilier, aussi modeste soit-il, avec une somme aussi dérisoire, nous dira, désenchanté un sinistré du village Tioual. « Le pire, renchérit une autre victime du village Tala N’Tinzer, est que nous ne pouvons ni construire ni postuler aux autres formules de logements comme le LSL ou le RHP ». Pour sa part, un responsable de la municipalité de Béni Maouche suggère la révision des critères d’éligibilité à l’habitat rural, seule alternative, d’après lui, pour sortir ces infortunés sinistrés de la quadrature du cercle. D’autant plus « qu’ils sont prêts à restituer les indemnités perçues pour pouvoir postuler à l’aide du FONAL », argue-t-il.
N. Maouche

