Le centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou aura bientôt son deuxième scanner. C’est ce qu’a indiqué hier, le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamal Ould Abbès qui a effectué son énième visite.
Profitant de cette visite où le premier responsable du secteur de la santé a eu à inaugurer la dernière technique dans le domaine de la radiologie de haute précision récemment acquise par l’hôpital de la ville des Genêts représenté par l’imagerie par résonance magnétique (IRM), ayant coûté la bagatelle somme de 13 milliards de centimes, M. Djamal Ould Abbès fera savoir que pas moins de 10 milliards de centimes en matériel médical demeurent non utilisé à Tizi Ouzou.
Il s’agit, d’après le ministre de la santé d’un matériel ophtalmologique acquis par plusieurs hôpitaux à travers le territoire de la wilaya dont le coût a été évalué selon lui à pas moins de 10 milliards de dinars. M. Ould Abbès explique cette situation par le manque de médecins ophtalmologues au niveau des hôpitaux. « Ce matériel important va être bientôt réquisitionné par notre département, et cela après enquête que nous allons diligenté », affirmera le ministre de la Santé de la Population et de la Rréforme hospitalière.
Un deuxième scanner pour l’hôpital de Tizi Ouzou
L’hôte de Tizi précisera, par ailleurs qu’un montant de 300 milliards de centimes en équipements ophtalmologiques « attend toujours dans des cartons ». Le ministre, au cours de la même visite annoncera aussi l’acquisition prochaine d’un deuxième scanner pour l’hôpital de Tizi Ouzou. Une décision qui sera retenu suite aux assurances du directeur du CHU, le Pr Ziri de la disponibilité d’un local pour la réception de ce deuxième scanner. Une chose qui tombe à point nommé étant donné que celui déjà en place n’arrive pas à absorber la demande toujours croissante des malades, sa moyenne de séance étant de 30 séances par jour. Ajouter à cela, les aléas auxquels le malade ou sa famille doivent faire face pour un rendez-vous. Par ailleurs, Djamal Ould Abbès insistera sur le manque accablant de personnel spécialisé au niveau des hôpitaux. Une situation qui n’est pas propre à la wilaya qui l’a accueillie au cours de la journée d’hier, mais plutôt répertorié par son département à travers tout le territoire national. « La disponibilité du personnel spécialisé est un problème auquel nous tentons de faire face ». Il ajoutera par la suite à l’égard de la délégation qui l’accompagnait, dont le premier magistrat de la wilaya, M. Bouazghi, le directeur local de la santé le directeur du CHU.
Pr Ziri, en plus des médecins et autres représentants de la société civile que « l’argent existe, le matériel peut l’être aussi mais sans équipe spécialisée rien ne peut être régler concernant ce déficit enregistré au niveau des hôpitaux en terme de médecins spécialisés pour la prise en charge des malades ». C’est d’après lui, « un problème récurrent sur lequel on doit se pencher », déclare le ministre qui a fait le tour de certains services au niveau du centre hospitalo-universitaire, au cours de sa visite d’hier à Tizi Ouzou.
Un radiologue pour l’hôpital d’Azazga
Dans la foulée, et prenant en compte les doléances des médecins sur place qui n’ont pas hésité à soumettre à leurs responsables des cas où des équipements sont non utilisés à cause, justement de l’absence de personnel spécialisé l’hôte de la ville des Genêts n’hésitera pas à donner instruction pour que dans un premier temps, l’hôpital d’Azazga soit doté d’un radiologue. Cet hôpital qui a bénéficié d’un scanner depuis plus d’une année sans que ce dernier ne soit mis en marche une seule fois. Et pour cause, le personnel qui devait précéder l’acquisition du scanner n’a pas suivie. C’est pour cette raison, dira à l’occasion Ould Abbès, que « nous avons pris l’initiative de former à la carte des spécialistes dans les différentes branches, notamment celles qui subissent ce déficit en personnel, à l’image de gynécologie, de la chirurgie et des anesthésistes ». Il avancera même le chiffre de 2 666 spécialistes en formation orientés cette année. Dans un autre registre, et pour rependre la question des journalistes sur l’affaire de l’établissement psychiatrique qui a déferlé la chronique mercredi dernier, suite à la découverte du corps sans vie d’un résidant au sein de cette établissement qui s’est donné la mort par pendaison depuis plus de quinze jours avant la découverte macabre. Le ministre qui a d’abord affirmé n’être au courant de l’affaire que le matin même de sa visite dans le wilaya de Tizi- Ouzou, fera savoir qu’une « délégation ministérielle sera sur place dès demain (aujourd’hui ndlr) afin d’enquêter sur l’affaire et les circonstances à travers lesquelles une telle tragédie a eu lieu au cœur de l’établissement psychiatrique de Oued Aïssi ». Concernant la question des médecins résidents qui risquent à tout moment de reprendre leur mouvement de grève, le premier responsable de la santé dira que « tous mes engagements envers les médecins résidents, à travers les multiples réunions que j’ai eu avec eux, ont été tenus. Reste le problème du service civile qui est ne peut être satisfaite étant donné qu’il est impossible d’abroger le service civil », déclare-t-il.
T. Ch.