Les usagers de la ligne de transport public de voyageurs entre les deux communes Saharidj, chef-lieu de commune de montagne, et M’Chedallah, chef-lieu de daïra, distantes l’une de l’autre d’une dizaine de kilomètres, se sentent livrés à l’abandon. Ils accusent les pouvoirs publics d’indifférence, s’agissant des conditions qu’ils vivent au quotidien depuis longtemps en matière de la qualité des aires de stationnement des fourgons. Ceux-ci se retrouvent réduits à improviser leur stationnement à Saharidj au niveau d’un carrefour encombré par un marché sauvage de volaille aux mauvaises odeurs. En outre, aucune commodité n’est prévue pour s’abriter des aléas climatiques. Ce qui n’est pas sans irriter certains qui ne s’expliquent pas l’attitude des autorités locales interpellées pour des améliorations pouvant offrir un cadre décent pour les centaines de gens fréquentant les lieux. Ces mêmes voyageurs, une fois arrivés à leur destination, M’chedallah, ils sont pratiquement livrés aux mêmes conditions, les marchands de poulet en moins. Car, ici également, les fourgons se sont vu affectés, provisoirement dit-on, une aire ressemblant à un terrain vague, qu’on dit devant servir à l’implantation du futur siège de la CNEP . En stationnement sous un soleil de plomb dans l’attente de leur chargement, selon un ordre qu’ils se sont mis d’accord à appliquer en fonction de leur arrivée, les chauffeurs, de même d’ailleurs que les voyageurs, n’ont pas un bout d’ombre ou de toit pour se protéger du soleil ou de la pluie. Si pour les hommes, l’absence de toilettes publiques peut être supplée aisément dans les cafés, il n’en est pas de même pour les femmes. Signalons également le danger auquel sont exposés les voyageurs qui, à leur descente, se retrouvent nez à nez avec la chaussée où un véhicule de passage a peut abréger la vie à plus d’un usager. Aussi, n’est-il pas temps, se disent les citoyens, pour nos autorités de se pencher sur ces carences qui nourrissent le sentiment d’abandon dont se sentent victimes les usagers.
Mohand meghellet
