«Je repars sans rancunes»

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Le désormais ex-coach de la JSK, Moussa Saïb, a animé hier soir, au lendemain de son limogeage de la barre technique des Canaris, une conférence de presse au niveau de la Maison de la culture de Tizi-Ouzou.

Une conférence de presse dans laquelle l’ex-capitaine des Vert n’a pas été très explicite, se contentant de répondre poliment aux griefs qui lui étaient reprochés la veille par le président Hannachi. Saïb, qui a d’abord remercié les journalistes pour avoir répondu à son appel, a tenu à préciser que le but de cette rencontre avec la presse n’est pas de polémiquer, mais de répondre seulement aux griefs qui lui ont été reprochés. « D’abord, si j’ai provoqué cette conférence de presse, ce n’est pas pour polémiquer ou pour fustiger qui que ce soit. C’est, tout simplement, pour répondre aux griefs qui m’ont été reprochés et qui ont amené à mon limogeage. Maintenant, pour ce qui est de mon retour, si j’ai accepté de revenir à la JSK, c’est par amour à ce club que j’aime tant. Je ne pouvais pas refuser. Ça fait quatre ans que j’ai quitté le club et je croyais que les choses avaient changé depuis. Mais, malheureusement, je me suis trompé puisque ce n’est pas le cas. Que voulez-vous que je fasse, ce sont les aléas du football », dira Saïb avant de parler de son limogeage, « concernant mon limogeage, je ne vous cache pas que j’ai été déçu par la manière avec laquelle la direction a procédé. J’aurai aimé qu’on m’appelle et qu’on me dise que ma manière de travailler ne leur plaisait pas et qu’ils ne voulaient plus de moi. Je crois que ç’aurait été est plus correct », a indiqué Saïb avant d’enchaîner au sujet des griefs qui lui sont reprochés.

«Les griefs retenus contre moi ne tiennent pas la route»

« Les griefs retenus contre moi, dans la lettre qui m’a été remise, jeudi, par le secrétaire du club, ne tiennent pas la route. J’ai dit que l’équipe n’est pas prête pour le 6 septembre et j’en assume la responsabilité. Nous avons un effectif remanié dont cinq joueurs, Metref, Hemani, Mayouf, Sedkaoui et Bitam, n’ont pas un seul match dans les jambes. Pour moi, je croyais qu’on n’allait débuter le championnat que le 24 septembre. Au retour du Congo, j’ai prévu de jouer trois matchs amicaux, mais malheureusement, la date du coup d’envoi a été avancée. Aussi, si j’ai demandé de repousser le match au 7 septembre, c’était dans le but de permettre aux deux joueurs internationaux, Tedjar et Metref, qui ne rentreront que le 4 du mois au soir, de récupérer de la fatigue du voyage. Pour ce qui est du temps que je consacre à l’entraînement, j’ai tracé un programme que j’ai jugé le plus adéquat en concertation avec le préparateur physique. A ma connaissance, ma méthode de travail est la même que celle de 2008 avec laquelle j’ai remporté le championnat. Pour ce qui est de Nessakh, j’ai dit qu’il n’est pas arrière gauche, mais je n’ai pas dit qu’il n’était pas un bon joueur. J’ai discuté avec lui et il m’a dit que son poste de prédilection était milieu gauche. Je ne vois pas la raison de tous ces reproches », poursuit Saïb avant de revenir sur les objectifs qui lui étaient tracés. « Notre objectif était de jouer les premiers rôles en championnat et nous nous sommes entendus sur ce point avec le président. Pour la coupe de la CAF, le groupe était remanié avec 6 nouveaux joueurs qualifiés pour cette compétition dont deux issus de la ligue 2 et un d’une division inférieure française, et il n’a jamais été question de faire de cette compétition un objectif. Nous nous sommes mis d’accord sur tout cela et je ne vois pas pourquoi, aujourd’hui, on me reproche les mauvais résultats. C’est un revirement que je n’arrive pas à m’expliquer », regrette Saïb qui a ajouté qu’il n’y a jamais eu de problèmes entre lui et son staff, contrairement à ce que le président a annoncé la veille à ce sujet. « On parle de mésentente avec mon staff et je tiens à dire que je n’ai jamais eu le moindre problème », assurera Moussa Saïb avant de conclure : « En ce qui me concerne, je vais prendre un peu de recul et profiter de mon temps avec ma famille, puis on verra. Pour ce qui est de mon retour, je dirai que je ne regrette pas d’être revenu à la JSK et je repars sans rancunes ».

S. Klari

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