Répondant à l’appel de leurs représentants pour dénoncer les ruptures à répétition de l’AEP depuis le début de la saison chaude, avec des coupures plus au moins longues durant le Ramadhan, les citoyens du village Ath Ivrahim ont observé mardi dernier, un mouvement de protestation devant le siège de la daïra.
Un état de fait qui a conduit l’ensemble des résidents des nombreux quartiers de l’un des plus importants et plus anciens villages du Aârch Imchedallen, à l’image des quartiers Ouajji Thakouravth, Voumejvar, Aarkouv et Thamourth Ouzemmour, à un rationnement drastique. L’ensemble de ces cités ont été durement touchées par cette tenace pénurie d’eau potable, au point de se voir obligés d’avoir recours à la location de citernes tractées, payées au prix fort de 2000 DA la citerne de 1500 litres. De nombreux responsables locaux essayent d’expliquer cette subite pénurie par une baisse du débit des sources captées, en raison de la grande canicule. Faux ! Rétorquent des citoyens bien au fait de la situation. Ces derniers expliquent que quel que soit le degré de la canicule et de la chaleur, la baisse du niveau des nappes phréatiques et celui du débit de leurs sources qui jaillissent sous terre, ne commenceront à se manifester qu’au début du mois de novembre et, cela dans le cas ou il n’y aurait pas de pluies durant les mois de septembre et octobre. Des pluies qui surviennent traditionnellement durant cette saison d’automne, pour renflouer les nappes phréatiques. Plus loin, les citoyens expérimentés amputent ces ruptures a répétition à la mauvaise distribution qu’ils qualifient d’anarchique, ajouté à un manque d’entretien du réseau qui se résulte par de fréquentes et nombreuses avaries, dues elles mêmes au non respect des normes durant la réalisation de l’ouvrage, un bâclage qui ne tardera pas à démontrer ses carences par de fréquents écartements de la tuyauterie, des prises d’air dues à la gravitation ou encore à des ventouses détériorées inopérantes, des avaries à l’origine de la déperdition de l’eau le long du réseau de transport entre Saharidj et M’Chedallah . Un état de fait dénoncé à plusieurs reprises dans ces colonnes en situant avec exactitude les points habituels de ces avaries où se perdent d’énormes quantités d’eau potable. Les représentants de ce village qui ont été reçus par le chef de daïra le même jour ont introduit dans leur requête, le cas des chutes de tension dans certains quartiers, tel que celui du vieux village et Tigzirine. Nous apprenons que la rencontre a été sanctionnée par la décision de la mise sur pied de deux commissions mixtes, la première chargée de suivre l’opération du renforcement du réseau d’AEP, du captage El Aïnsar Averkane, à partir du forage d’Oughazi. La deuxième commission, quant à elle, s’occupera du litige des oppositions pour permettre le passage de la nouvelle ligne d’électricité en vue de renforcer l’ancien ouvrage et mettre un terme à la chute de tension.
Oulaid Soualah

