Hier matin, aux premières heures de la journée, un groupe de jeunes issus des différents villages de la commune d’Ait Yahia Moussa ont bloqué la RN 25 à l’entrée du chef-lieu interdisant le passage aux transporteurs assurant la liaison Draâ El-Mizan-Tizi-Ouzou.
Ces jeunes sont montés au créneau pour exprimer leur refus de payer des dinars de plus. « Si ces transporteurs ont des problèmes, ce ne sont nous qui allons payer ce qu’ils ont perdu durant la grève. Et puis, selon les dires des responsables de la wilaya, ils n’ont droit à aucune augmentation », nous dira un contestataire. Tout comme ce dernier, les autres exigent des transporteurs à revenir aux anciens tarifs d’avant la grève de quarante cinq jours des transporteurs qui ont refusé de rejoindre la gare de Bouhinoune. « Il faut payer vingt dinars en aller seulement et vingt autres au retour sans compter les autres frais en allant de la gare Kaf Naâdja vers votre destination », ajoutera un autre. Durant toute la journée, les transporteurs qui refusent de rembourser à leurs clients le surplus étaient bloqués. Pour rappel, au lendemain de la reprise de la grève, le tarif qui était de cinquante dinars est passé à soixante dix dinars. Devant ce blocage, les transporteurs ont rebroussé chemin et ont changé d’itinéraire. « Nous avons décidé de revenir jusqu’à Draâ El-Mizan et passer par Boghni via le CW128 pour rallier le lieu de notre destination. Et ce soir, nous allons réunir et décider des actions à mener contre cette anarchie. La tarification est du ressort des pouvoirs publics et personne n’a le droit d’exiger de nous d’appliquer quoi que ce soit », nous expliquera l’un des vingt -huit opérateurs. Et de poursuivre: « Quand les lubrifiants, les pneus, la pièce de rechange ont augmenté personne n’est intervenu. Si cela continuait ainsi, il vaudrait mieux changer d’activité ». En tout cas, ce problème reste posé si les autorités concernées n’intervenaient pas et ce sera toujours le citoyen qui est pénalisé.
Amar Ouramdane