Les nouvelles zones d’activités I et II de Aomar ne disposent pas d’eau depuis le début de la décennie noire, les petits industriels et les commerçants sollicitent les services des colporteurs pour leurs besoins quotidiens. Les patrons d’unités implantées à l’Ouest d’Aomar Barrière, dont l’activité de production, de briques par exemple, exige d’importants volumes d’eaux, se sont d’abord adressés, au moment du lancement de leurs affaires, à des colporteurs, mais le prix de revient élevé de la prestation les en décourage, « j’ai mobilisé un camion et un chauffeur, spécialement pour cela », affirme un producteur. A la mini zone située en bordure de la RN5, où interviennent des petits commerçants et 2 entreprises produisant des insecticides, pour l’une, et des matelas, pour l’autre, les prestations de l’ADE sont également absentes, puisque, dira le dernier cité « un colporteur me ramène 2 citernes par jour ». La situation risque de perdurer très longtemps, car, ni les locataires, pourtant privés d’eau, ni l’autorité sollicitée pour remédier à cela, ne sont prêts à prendre en charge les frais des travaux. D’une part, l’autorité considère avoir fait de son mieux pour assurer le bon fonctionnement des UP, du fait que, explique un fonctionnaire de l’APC, «les mini zones ont été dotées en tous moyens d’accompagnement dès l’attribution des lots ». Selon lui, ces deux lieux ont bénéficié d’un réservoir d’eau tout prés des unités de brique et de faïence, et un forage a été réalisé en bordure de Oued Djemaâ. A la question de savoir si les deux endroits sont concernés par le nouveau branchement à partir du Koudiet Acerdoune, celui-ci répond que « les mini zones ne rentrent pas dans le social ». Les propriétaires, quant à eux, ne voient pas les choses sous cet angle, pour eux, la prestation n’a pas démarré du fait du climat d’insécurité ayant prévalu en ces moments là par conséquent, disent-ils, les responsables doivent faire face aux frais de mise en marche des dotations hydrauliques. La résolution du problème n’a pas progressé d’un iota, au contraire, on craint qu’il perdure.
A. Chérif
