39e mardi de marches des étudiants

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Pour le 39e mardi de marche de la communauté universitaire, les rues de Béjaïa-ville et de Tizi Ouzou ont été, hier, une nouvelle fois investies. En effet, ils étaient des milliers de manifestants, entre étudiants, enseignants, fonctionnaires de plusieurs secteurs et animateurs du Pacte de l’alternative démocratique (PAD) à battre, encore une fois, le pavé pour réitérer leurs exigences. Scandant leurs slogans habituels, ils ont demandé «la libération des détenus d’opinion», tout en affichant leur rejet de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019. «Dawla madania machi âskaria», «Pas de vote avec les bandes», «Pouvoir assassin», «Libérez les otages !», scandaient, à gorges déployées, les marcheurs.

Arrivés devant le tribunal de Béjaïa, leur point de chute, ils ont continué : «Libérez nos enfants !», «Justice indépendante», «Libérez les détenus !»,… Pour rappel, dans une déclaration rendue publique, la veille, les animateurs du PAD de Béjaïa se sont dit «mobilisés pour l’achèvement de la révolution enclenchée pour une justice libre et indépendante et la réappropriation de la richesse de la collectivité», tout en réclamant «l’abrogation de la loi sur les hydrocarbures et la loi de finances 2020».

Tizi Ouzou et Béjaïa au rendez-vous

Le Pacte de l’alternative démocratique a également condamné les peines dont ont écopé les porteurs de l’emblème amazigh, exigeant leur libération inconditionnelle. Il est à signaler qu’une grève générale a été organisée, hier, dans la ville de Tichy, en signe de rejet du prochain scrutin présidentiel. A Tizi-Ouzou, la communauté universitaire est également sortie dans la rue comme chaque mardi. Départ habituel, devant le campus Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri pour voir la procession s’ébranler et parcourir le tracé habituel des manifestations dans la ville à savoir la rue du CHU, puis la grande rue, avant d’aboutir sur la rue de l’ancienne gare, point de chute des manifestants à la place dite de la bougie.

Comme désormais de coutume, les citoyens se sont joints à la procession au fur et à mesure qu’elle avançait. Les marcheurs ont longuement scandé les habituels slogans hostiles au système et à la tenue du scrutin dans les conditions actuelles.

F. A. B. et Amar A.

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