Convergence autour de la révision de la Constitution

Partager

Le septième jour de la campagne électorale a connu, hier, une quasi-similitude dans les thèmes abordés par les candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. Ils étaient au moins quatre prétendants à la présidence de la république à s’engager à réviser la Constitution et à donner la parole au peuple dans le cadre d’un dialogue national inclusif. Abdelaziz Belaïd, depuis Chlef, est allé jusqu’à parler d’«inclure les différentes sensibilités qui forment le mouvement citoyen» dans le cadre d’un «dialogue inclusif, afin de pouvoir cerner les problèmes et leur trouver des solutions», a-t-il dit.

Le chef du parti El Moustakbal a surtout promis d’augmenter les salaires pour «protéger la dignité des fonctionnaires». Le candidat a d’ailleurs donné un titre à cette mesure qu’il compte appliquer s’il est élu président de la République, la baptisant «salaire de la dignité». «J’appliquerai le salaire de la dignité qui protégera l’honneur des fonctionnaires», a tonné Belaïd, avant de lancer : «Je suis médecin, donc je sais comment traiter toutes les maladies dont souffre le peuple». Évoquant la Constitution, Abdelaziz Belaïd s’est engagé à réviser la Loi fondamentale après qu’il l’aura soumise au débat populaire, tout en assurant respecter les constantes nationales qui «seront l’un des piliers de la deuxième République», a-t-il assuré.

À l’Est du pays, c’est un Tebboun nostalgique de ses longues années passées au ministère du Logement qui s’engage, depuis Batna, à «éradiquer la crise du logement». «Je vais éradiquer définitivement la crise du logement et du chômage», a-t-il promis à ses partisans et soutiens de la wilaya, où il a animé son premier meeting populaire de la journée, avant de s’envoler vers Khenchela, dans l’après-midi. La jeunesse et l’amendement de la Constitution étaient les deux autres sujets sur lesquels le candidat «indépendant» à la magistrature suprême a évoqué lors de son meeting d’hier.

Ainsi, et au sujet de son programme de lutte contre le chômage, l’ancien Premier-ministre a promis de promulguer la décision d’insertion de plus de 400 000 fonctionnaires qui semble sommeiller dans les tiroirs depuis plusieurs années. «Je vais appliquer la décision d’insertion de 400 000 fonctionnaires dans les plus brefs délais», a-t-il annoncé. Partant de son constat politique sur la situation du pays et la crise qui le secoue depuis près d’une année, Abdelmadjid Tebboun, qui évoque une «crise de confiance» et une «crise de mœurs politiques», a réitéré son engagement à réviser la Constitution et la loi électorale, s’il est porté au palais d’El Mouradia le soir du 12 décembre prochain.

«Je procéderai à la révision de la Constitution et à l’amendement de la loi électorale dans les quatre premiers mois de ma magistrature», a-t-il affirmé. Le candidat Ali Benflis, lui, était à Médéa où il s’est montré constant dans la teneur de ses discours, se vantant d’être «un homme de parole» qui ne promet que ce qu’il pourra faire : «Je ne possède pas la bague de Salomon», a-t-il dit pour expliquer à ses partisans et soutiens dans cette wilaya que «les engagements de mon programme électoral vont être appliqués graduellement et selon les urgences, tant la crise est multidimensionnelle et profonde».

«Je m’attèlerai dans l’urgence à solutionner ce qui urge et je présenterai mon bilan d’une manière périodique devant le peuple», s’est-il engagé. Le chef de Talaie El-Horriyet promet de «moderniser la vie politique en rassemblant l’ensemble des Algériens autour d’un dialogue national sans exclusion» qu’il dirigera lui-même, à travers «un gouvernement d’ouverture nationale» dont le but est de «proposer des lois devant nous emmener en urgence vers des élections municipales et législatives», a-t-il expliqué.

M. A. T.

Partager