Dans un restaurant Rahma à Tizi-Ouzou

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Ouvert pour sa sixième année consécutive, le restaurant Rahma, initié par l’association Djek El Khir de la wilaya de Tizi-Ouzou, offre depuis le début du mois sacré environ 225 plats par jour aux démunis.

Le resto, situé à la nouvelle ville de Tizi-Ouzou, reçoit chaque jour de nombreuses personnes qui n’ont pas où manger. Mais on y croise également des fonctionnaires et des étudiants, qui ont pris l’habitude de le fréquenter. Il faut dire qu’il y a de la place pour tout le monde chez Djek El Khir.

Début des préparatifs tôt dans la matinée

Afin de permettre aux cuisiniers de préparer dans les temps les repas qui seront servis au f’tour, sur place, on pouvait constater l’arrivée des membres de l’Association et des bénévoles, hommes et femmes, tôt la matinée, chacun ayant une tâche précise à accomplir. Une équipe fait les courses afin de collecter les denrées nécessaires pour le menu du jour (fruits, légumes, pain…) et une autre, composée de cuisiniers et d’aide cuisiniers, sera chargée de la préparation des menus comprenant la chorba, qui n’a rien à envier à celle préparée à la maison, un deuxième plat varié, qui est différent à chaque fois sans oublier le dessert et une boisson fraîche.

Une autre équipe, composée des membres de l’Association et autres sympathisants, épluche les légumes, prépare les chaises et les tables, afin de permettre aux jeûneurs d’être à l’aise. Une ambiance de fraternité règne entre les bénévoles qui ne lésinent pas sur les efforts pour mener à bien leur mission. Le spécifié du restaurant Rahma de cette année est la participation des joueurs de la JSK. En effet, depuis le début du mois de Ramadhan, ils viennent prendre part aux préparatifs, au grand bonheur des organisateurs, très émus par ce geste. «Nous sommes très heureux d’avoir à nos côtés les joueurs de la JSK, notre club de cœur.

Chaque jour, ils sont là avec nous. L’édition de cette année est exceptionnelle», nous dira Wafik Imarazene, le président de Djek El Khir. En début d’après-midi, Saadou, Ilyas Chetti et Uche sont arrivés sur les lieux et ont participé à la mise en place des tables afin de servir les repas aux personnes venues rompre le jeûne. «Une louable initiative, un exemple de toute une région qui est unie sur tous les plans. Je suis fier d’être ici avec tout ce beau monde rassemblé pour une seule bonne cause, celle de permettre aux personnes qui n’ont pas l’occasion de manger chez eux, en ce mois de piété, de connaître l’ambiance du mois de Ramadhan dans une sorte de seconde famille», s’est exprimé Ilyas Chetti, le latéral gauche de la JSK.

Moins d’une heure avant le f’tour, tout est fin prêt

En attendant l’appel à la prière d’el maghreb pour le f’tour, tout est déjà fin prêt. Les tables sont également toutes occupées, où plus de 120 personnes ont déjà pris place. Les organisateurs commencent à préparer les plats afin de les distribuer. Une ambiance conviviale règne au sein de cet espace où l’on retrouve les plus démunis mais aussi les étudiants, qui désertent les restaurants des cités universitaires pour venir y manger. «Ici je me sens à l’aise, je mange bien, les plats offerts sont d’un goût spécial.

C’est comme si j’étais chez moi. En plus de cela, j’économise mon argent pour autre chose», nous dira un étudiant en fin de cycle universitaire. A la fin du repas, tout le monde repart satisfait pour finir la soirée dehors ou chez lui. D’autres ont préféré rester pour aider les organisateurs qui se donnent à fond durant toute la journée. Il faut aussi souligner que pour les membres de Djek El Khir, le travail n’est pas fini, car ils vont enchaîner pour préparer le repas du lendemain. Pour assurer la continuité de cette action de solidarité, des appels sont lancés à tous ceux qui désirent y contribuer de près ou de loin. Une preuve de plus qui dénote la bonne foi des Algériens qui s’entraident dans les moments difficiles.

Lyes Mechouek

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