Des routes et quartiers inondés

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Les fortes averses enregistrées ces dernières 24 heures dans la wilaya de Béjaïa, avec des cumuls de pluie ayant atteint 40 mm, ont provoqué, comme d’habitude, la fermeture de routes et l’inondation de plusieurs quartiers, y compris au chef-lieu.

Quelques axes ont été ainsi rendus impraticables à cause du débordement des eaux pluviales sur la chaussée. C’est le cas, par exemple, de la route menant d’Aamriw au stade de l’unité Maghrébine, laquelle a été complètement immergée par les torrents au niveau du tronçon longeant la direction de la culture et celle des affaires religieuses et des waqfs.

Outre le réseau routier, plusieurs quartiers du centre-ville ont été submergés hier par les eaux des pluies diluviennes qui se sont abattues la veille au soir, mettant ainsi à nu les tares de la cité quant à son réseau de drainage et d’évacuation. A titre illustratif, la cité Remla, banlieue de la ville de Béjaïa, a été inondée à cause de l’obstruction des réseaux d’évacuation des eaux pluviales. «Ces averses ont révélé au grand jour, encore une fois, le bricolage des autorités en matière d’aménagement urbain.

Les avaloirs sont complètement bouchés et, donc, incapables d’évacuer les eaux pluviales», tempête un citoyen de la ville de Béjaïa. Le constat est aussi déplorable au niveau d’autres quartiers sis en contrebas de la ville, comme «La Gare» et la «Cité Tobbal». Les citoyens étaient, hier, très furieux devant les scènes de désolation qu’offraient certaines cités envahies par la boue et différents déchets charriés par les torrents. Ils interpellent d’ailleurs les pouvoirs publics «pour procéder au curage des avaloirs, caniveaux et ponts de la ville pour permettre un drainage sain des eaux pluviales et éviter ainsi le pire durant cet hiver».

Par ailleurs, la direction de l’hydraulique a informé, hier, qu’une permanence a été assurée par les services de l’Office national de l’assainissement (ONA), lesquels ont effectué des sorties nocturnes pour désengorger les avaloirs obstrués. «Malgré la grève, une équipe de l’ONA a assuré la permanence. Elle a même travaillé la nuit pour déboucher les avaloirs et les caniveaux obstrués.

Il est vrai que les cumuls des précipitations qui se sont abattues en un laps de temps très court étaient élevés, mais l’obstruction de ces réseaux de drainage est causée par les gravats, les sachets, les bouteilles et autres détritus», a expliqué un responsable à la direction de l’hydraulique. «Il faut reconnaître que l’une des raisons principales de ces inondations reste le citoyen lui-même, qui jette des ordures dans la nature ou dépose des matériaux de construction, comme le gravier et le sable, au bord des routes», insiste un citoyen. Et de préconiser : «Cela dit, l’implication de tout le monde est nécessaire pour protéger les quartiers contre les inondations».

Salma B.

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