Le wali Mahmoud Djemaâ, à l’occasion de la session de l’APW, est revenu sur le blocage que connaissent les projets de la wilaya de Tizi Ouzou et sur les actions de protestation.
En effet, la wilaya vit depuis quelques temps au rythme de la protestation, notamment les fermetures des routes et des sièges d’APC. M. Djemaâ n’a de ce fait pas manqué de réagir à cet état de fait. Quant aux causes de ces actions, il affirme qu’après vérification, «il s’est toujours avéré que c’est lié à la réalisation de certains projets et principalement les chemins vicinaux ou les projets d’AEP». Le premier responsable de la wilaya a souligné à ce propos que «les vérités doivent être dites».
«J’ai constaté que parfois certaines entreprises sont retenues pour plusieurs projets. Elles trouvent des difficultés à les entamer ou à les réaliser», a-t-il souligné. «Il faudrait que les choix se fassent à base de critères clairs, selon, surtout, les capacités de chacune», a exigé le wali. D’autre part, il tiendra ces entreprises défaillantes comme étant responsables de la non-tenue de leurs engagements. «On donne des promesses, selon ce que nous avons dans notre wilaya, et à cause de la défaillance des entreprises nous n’arrivons pas à honorer nos engagements. C’est pour cela que j’ai invité l’ensemble des directeurs et des P/APC à faire attention à ce point.
Ce sont des décisions que nous devons prendre ensemble», a poursuivi M. Mahmoud Djemaâ. «Nous tenons à encourager nos moyens de réalisation locaux mais il faudra nous rendre l’ascenseur par la réalisation des projets dans les délais prescrits», estime-t-il.
Le cas du stade ? Une visite ministérielle est prévue pour trancher une solution
A propos des retards accusés dans la réalisation du stade de 50 000 places, tant attendu, le premier responsable de la wilaya de Tizi Ouzou a relevé deux aspects du problème. Le premier, note-t-il, est celui ayant trait à «l’achèvement de ce projet, comme l’a souligné le DJS» (voir papier ci-contre). Et de continuer : «Un comité interministériel auquel j’ai assisté a défini les procédures juridiques pour contenir certaines entreprises de réalisation.
L’entreprise ETRHB avait les comptes bloqués». «L’aspect judicaire, poursuit le wali, c’est de savoir comment nous permettre d’assurer le parachèvement de ce grand projet. Il y a des instructions données par le ministre pour le parachèvement des travaux dans les plus brefs délais mais cela pose quelques problèmes juridiques dans la mesure où les délais sont dépassés pour les entreprises.»
Dans ce sens, il rassure : «Nous n’avons pas reçu de manière officielle les décisions, mais il y en aura prochainement, ce qui permettra d’individualiser notre projet avec la banque pour que l’argent que nous payerons à l’entreprise n’ira pas dans un autre compte.» Et de continuer : «Ce projet sera géré avec un objectif et avec un seul administrateur et un seul compte bancaire pour pouvoir suivre le mouvement des comptes de ce projet». Dans ce sillage, le wali a informé qu’une visite ministérielle est prévue prochainement dans la wilaya pour régler ce problème.
Recensement des points noirs pour la prévention contre les aléas climatiques
Concernant le plan de prévention contre les aléas climatiques, le premier responsable de la wilaya de Tizi Ouzou fera savoir qu’un travail de recensement des points noirs est en train de se faire, au niveau de toutes les communes, et ce en collaboration avec les APC, la Protection civile, mais aussi les Directions de l’hydraulique et des travaux publics. «Tous les points noirs de la wilaya seront connus d’ici la fin septembre. On va les prendre en charge pour essayer de limiter les effets des aléas climatiques», affirme M. Mahmoud Djemaâ, ajoutant que «des instructions ont été données pour que toutes les mesures soient prises et les moyens préventifs mis». Toujours à ce propos, il notera que «certains de ces points noirs nécessitent des études et des travaux autres que de simples travaux manuels ou par engins comme nettoyer les fossés et les ouvrages».
Kamela Haddoum