La détermination intacte !

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La mobilisation pour le départ du système dans la wilaya de Tizi-Ouzou, pour le 7e vendredi consécutif, ne fléchit pas. Encore une fois, ils étaient des centaines de milliers à battre le pavé dans les rues de la capitale du Djurdjura. La sentence est tombée. «Non aux 3B», «Les 3B dégagez » étaient notamment les mots d’ordre les plus répandus à travers les différentes affiches, pancartes et banderoles brandies. Les 3 B désignant le trio : Bensalah, président du Conseil de la nation, Belaiz, le président du Conseil constitutionnel, et Bedoui le chef du gouvernement.

La marche d’hier à Tizi-Ouzou n’a pas dérogé à la règle, avec toujours le même point de départ, le portail de l’université Hasnaoua, et le même point de chute, la place de la bougie, après l’itinéraire devenu classique : les Genêts, la grande rue et la place de l’ancienne mairie et plusieurs haltes comme au carrefour des martyrs. Seule différence, une certaine évolution des slogans.

Les citoyens, ont fait entendre leur voix très fort, en scandant «Système dégage», «Y’en a marre de ce pouvoir», «Leblad bladna W Ndiro Rayna», «Libérez l’Algérie», «Pouvoir assassin», «El Djaich El Chaab Khaoua Khaoua», «Ya Bouteflika Nta Rayeh di M3ak El Gaid Salah» ou encore «Klitou Leblad Yasaraqine».

On pouvait lire aussi sur les pancartes et affiches : «Appliquez l’article 08», «El Chaab Houwa El Kaid», «Une nouvelle République sans les anciens», «La transition n’a pas besoin des ingrédients du système», «Le peuple ne veut plus de vous», «Le peuple exige l’article 07 et 08», «Non au recyclage du système», «Article 7 = Yetnehaw Ga3», ou encore « Nous vendredirons tous les vendredis jusqu’à la victoire»… Le gouvernement Bedoui a lui aussi eu son carton rouge.

La nouveauté dans la marche d’hier, c’est surtout l’apparition des slogans de défense des droits des femmes, sans doute en réponse aux agressions qu’ont subies des féministes à Alger, vendredi passé : «Il n’y a pas d’Algérie sans elles», «Contre les violences infligées aux femmes pour une Algérie égalitaire entre ses femmes et ses hommes», pouvait-on lire dur des banderoles.

L’on a constaté aussi des slogans réclamant la libération des militants Mozabites arrêtés : «Libérez les M’Zab», «Libérez Babanedjar», «Est-ce qu’être un Mozabite dans ce pays est un crime ?». La manifestation, comme d’habitude, a vu la participation d’hommes et de femmes, de militantes politiques de l’opposition et de simples citoyens de tous âges, toujours dans un climat serein, festif, pacifique, empreint d’humour et de beaucoup de civisme. Aucun dépassement n’a hier non plus été enregistré.

Kamela Haddoum.

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