La FAF répond à Mellal

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La FAF a réagi avant-hier soir aux accusations du président de la JSK, Cherif Mellal, à l’encontre du membre de bureau fédéral, Rebouh Haddad, et du chargé des désignations des arbitres, Amalou Mokhtar.

Dans un communiqué paru sur son site officiel, la Fédération a d’abord dénoncé le comportement du président kabyle :«A la fin de la rencontre ayant opposé, dimanche 15 mars 2019 au stade Imam Lyes de Médéa, l’Olympique de Médéa à la JS Kabylie (1 à 0), comptant pour la 24ème journée du championnat de Ligue 1 Mobilis, le président de la JSK, M. Chérif Mellal, n’a pas trouvé mieux pour justifier la défaite de son équipe que de porter nommément de graves accusations à l’encontre de M. Haddad Omar, premier vice-président de la Fédération algérienne de football (FAF), et de M. Amalou Mokhtar, responsable des désignations au niveau de la Commission fédérale d’arbitrage (CFA).

La FAF dénonce encore une fois ce genre d’attitudes qui jette l’anathème sur des responsables, mais qui, également, cultive et entretient la suspicion ainsi que les conflits au sein de la famille du football», peut-on lire dans le communiqué.

Pour rappel le chairman kabyle a accusé ouvertement Hadad et Amalou d’être derrière ce qu’a vécu la JSK à Médéa. «L’arbitrage de Boukouassa était scandaleux en sifflant un penalty imaginaire pour notre adversaire. C’est un vrai scandale et je n’arrive pas à comprendre comment on ne prend pas des sanctions sévères contre de tels agissements. J’accuse ouvertement Haddad et Amalou d’être derrière ce complot», avait déclaré Mellal à la fin du match de son équipe face à l’OM.

Irritée par les propos de Mellal, la FAF a donc décidé de réagir, exigeant du chairman kabyle d’apporter les preuves de ce qu’il avance. «Pourtant, la FAF n’a cessé d’inviter les dirigeants des différents clubs à davantage de retenue et d’éviter de susciter, sans preuves ni fondements, notamment à travers leurs déclarations, la haine et la violence dont notre football peut aisément se passer.

A cet effet, M. Chérif Mellal devra répondre devant l’instance réglementaire des propos tenus et apporter les preuves des accusations portées à l’égard des représentants de la Fédération», peut-on encore lire dans le communiqué. Et la FAF compte entendre le président de la JSK avant de prendre les décisions nécessaires. Elle l’a d’ailleurs convoqué pour demain devant le conseil de discipline, ainsi que le président de l’OM, Boukelkal.

La direction de la JSK riposte

Et la direction kabyle n’a pas tardé à réagir au communiqué de la FAF. Dans un communiqué publié avant-hier sur le site officiel du club, la direction kabyle estime que la FAF fuit ses responsabilité : «Prenant la chose de haut, alors que les faits sont gravissimes, la FAF, dans son dernier communiqué portant le titre maladroit de « La FAF répond à Mellal », a fait dans l’esquive par rapport à ce qui s’est passé durant et après le match qui n’est d’ailleurs pas allé à son terme réglementaire.

Une fuite des responsabilités une nouvelle fois flagrante dans un moment où le football national exige de la personnalité et du courage de ses propres acteurs pour que vive le football, propre et prospère.

Voulant minimiser les faits flagrants et dangereux qui se sont produits à l’occasion dudit match, la FAF qualifie l’attitude du président Cherif Mellal de justification de la défaite de son équipe !

Une manière de noyer tant de carences et de manquements aux règlements devant régir une partie de football», peut-on lire dans le communiqué de la JSK. Pour conclure, les dirigeants de la JSK promettent de saisir le TAS et le tribunal civil contre le président de l’OM : «Les images et les faits sont pourtant là, clairs, nets et précis, pour prouver de bien d’autres desseins.

Des preuves permettant de démasquer une nouvelle fois tous ceux qui manigancent sur le dos de la JSK dont le retour sur la scène ne cesse de leur donner des cauchemars. Preuves à l’appui, la JSK saisira le TAS s’agissant de la FAF et déposera plainte contre le président de l’O Médéa pour tentative de corruption. Il est du devoir naturel du club le plus titré d’Algérie de ne pas se laisser faire, de ne pas se taire. Ça ne peut plus continuer ainsi. Il y va de l’intérêt du football, de celui du pays aussi», lit-on encore dans le communiqué.

M. L.

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