Lancement de la campagne labours-semailles

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Le Directeur des services agricoles de la wilaya a donné hier à Chaoufa, dans la commune de Mekla, le coup d’envoi officiel de la campagne labours-semailles pour la saison agricole 2019-2020. Le coup d’envoi de la campagne de labours-semailles a été donné officiellement au niveau de l’exploitation Abdi Cherif sise à Chaoufa dans la commune de Mekla en présence de tous les acteurs du secteur. Cette année, le Directeur des services agricoles de la wilaya, M. Laib Mekhlouf, fait savoir que 8000 hectares sont concernés par cette opération.

Concernant la disponibilité en semences et engrais, le même responsable rassure les agriculteurs et fait savoir qu’au niveau du CCLS de Draa Ben Khedda, le stock avoisine les 120 000quintaux en céréales, ce qui constitue une quantité «largement suffisante» pour tous les agriculteurs de la wilaya. Il souligne en outre que les deux wilayas voisines, Bouira et Boumerdès, peuvent s’en approvisionner aussi à l’aise au niveau de ce stock. Cette année, souligne M. Laib, est «spéciale» de part la pluviosité avancée. Ce paramètre, selon lui, permet aux agriculteurs de gagner un mois et éviter le stress hydrique du mois de mars et d’avril.

Dans cette optique, des instructions ont été données pour que la semence soit le plus tôt disponible. Cette année, en outre, la nouveauté sera au niveau du suivi, apprend-on du DSA. Des formations seront dispensées au profit des agriculteurs à chaque période végétative. Une démarche qui permettra l’amélioration de la qualité de la récolte et aussi de sa quantité. À ce propos, l’année agricole s’annonce positive et meilleure que la précédente, selon le responsable qui mise en termes de prévision sur 170 000 quintaux pour cette saison, soit 25 quintaux à l’hectare en moyenne. Un chiffre qui dépasse de quelque 30 000 quintaux la récolte de l’année dernière qui était de 145 000 quintaux.

Ce résultat reste toutefois conditionné par la pluviosité. Par ailleurs, toujours dans le même sillage, à savoir le lancement de la nouvelle campagne labours-semailles, deux rencontres seront programmées dans les prochains jours au niveau des deux meilleures exploitations de la wilaya. À Draa El Mizan, l’exploitation Chergui Hamid, produit 50 quintaux par hectare, soit le double de la moyenne de la wilaya. La rencontre permettra à cet agriculteur de partager son expérience avec les autres céréaliculteurs de la wilaya pour leur permettre d’améliorer leur rendement en suivant son exemple.

Tous les instituts nationaux liés à l’activité seront présents à cet événement. La même expérience sera reproduite chez un autre agriculteur de Fréha, à savoir Ait Cherif Smail qui, lui, est classé deuxième à l’échelle de la wilaya avec une production de 40 quintaux à l’hectare.

L’investissement agricole dans la wilaya au menu d’une journée d’étude

«Les opportunités d’investissement dans le secteur agricole dans la wilaya de Tizi-Ouzou» est, par ailleurs le thème d’une journée d’études à l’Itma de Boukhelfa aujourd’hui. L’investissement agricole dans la wilaya de Tizi-Ouzou est en souffrance. C’est le constat fait par les services concernés. Cet état de fait motive l’organisation de cette journée d’études qui comportera des conférences et des formations en relation avec la thématique. La problématique de l’investissement agricole réside, selon le DSA, dans la transformation, le conditionnement et la commercialisation des produits agricoles.

Le défi dans cette wilaya aujourd’hui, selon le DSA, est d’aller vers «la transformation, le conditionnement et la commercialisation de tous les produits agricoles». Les potentialités agricoles de la wilaya qui peuvent être concernées par l’investissement agricole, selon le responsable, sont tous les produits du terroir : figue de barbarie, figue sèche, miel et l’huile d’olive entre autres. Concernant le dernier exemple, l’huile d’olive, le directeur des services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou fait part d’une quantité importante produite qui varie entre 10 et 16 millions de litres. «Les oléiculteurs n’arrivent pas à commercialiser leurs productions qui restent stockées à la maison», regrette le DSA.

Ce dernier estime que dans un premier temps, pour aller vers la commercialisation, les producteurs doivent respecter certains paramètres techniques puis encore certaines conditions de stockage. Le processus de labellisation permettra de résoudre ce problème définitivement. Sur le terrain, malgré la volonté et le travail de sensibilisation, plusieurs contraintes font que la wilaya soit loin de ces objectifs, souligne le DSA.

L’organisation des agriculteurs dans des coopératives optimisera les opportunités d’investissement agricole dans la wilaya, souligne le DSA qui précisera que le nombre de coopératives actuellement ne dépasse pas les 14 à l’échelle de la wilaya. Ces coopératives sont confinées dans le fonctionnement familial et ce qui est demandé aujourd’hui, ce sont des coopératives de territoire qui puissent prendre en charge ce processus de commercialisation.

Kaméla H.

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