Les résultats des élections locales du jeudi dernier, dans la commune de Timizart, ont consacré sans grande surprise la victoire de la liste du Front des Forces Socialistes (FFS) mais avec une majorité relative de 6 sièges sur 19. Le candidat du plus vieux parti de l’opposition, M. Lounes Djouadi est désormais le nouveau P/APC de Timizart mais son parti doit néanmoins composer avec ses concurrents pour lui assurer une alliance confortable et éviter le blocage de l’assemblée. Talonné par le RCD avec 5 sièges, le RND 4 sièges, le FLN et les Indépendants avec 2 sièges chacun, le FFS est astreint au jeu d’alliance pour former l’exécutif communal. Le nouveau P/APC élu, le directoire de campagne et représentants de la structure devront désormais déployer tous leurs talents de pédagogues, politiciens et négociateurs pour convaincre les autres élus d’autres formations politiques de se joindre à leur projet et fédérer autour de leur liste les bonnes volontés et les compétences parmi les élus du peuple. Ils disent privilégier «une alliance de gestion» comme promis lors de la campagne électorale. Une tâche pas du tout aisée vu les divergences politiques entre les différents protagonistes élus pour présider aux destinées de la municipalité de Timizart durant les cinq prochaines années. «Le FFS privilégie une gestion collégiale des affaires de la commune, il n’a aucun complexe à composer avec tout le monde à condition que les autres formations adhérent à une gestion consensuelle dans la prise de décisions et le vote des délibérations. C’est d’autant plus compatible avec le projet du parti, centré sur l’installation de commissions communales de concertation pour impliquer d’une manière active le citoyen dans la gestion de ses affaires», explique un observateur très au courant de la scène politique locale. La structure locale du parti a entrepris depuis quelques jours les tractations avec les élus issus d’autres formations pour écouter « les exigences » des uns et des autres et ensuite se décider sur la meilleure formule de la coalition à envisager. «Il est à exclure une alliance contre-nature auquel prendra part le parti majoritaire (FFS), ses élus sont ceux de tout Timizart, le péril viendra de certains élus mecontents qui ont appelé publiquement à constituer un front de blocage», soutient notre interlocuteur. Quoi qu’il en soit, d’aucuns à Timizart souhaitent le dénouement rapide de la situation et l’installation d’un exécutif communal représentatif et de compétences, loin de considérations politiciennes pour que l’assemblée se mette de sitôt à relever le défi du développement local.
Oulagha Ahmed