Boussaâd Ibaliden, élu à l’APC d’Akbou et
ancien maire d’Ighram (deux mandats), est décidé, jeudi matin, des suites d’une
longue maladie, à l’âge de 60 ans. Le défunt a été enterré, vendredi, au
cimetière de son village natal Tazaghart. Le décès de Boussaâd Ibaliden a ému
aussi bien les élus des APC d’Akbou et d’Ighram, que de nombreux citoyens de la
région. Le maire d’Akbou, Mouloud Salhi, a souligné que «le défunt a été à la
hauteur et a beaucoup donné à sa région». Lui rendant hommage, un ami de l’ancien maire d’Ighram écrit : «Repose
en paix Boussaâd Ibaliden alias Obama, tu as lutté jusqu’au bout comme un
farouche guerrier numide dont toute l’énergie est tendue vers la victoire. Autant tu étais un pragmatique sans état d’âme dans ta
gestion de la chose publique (et notamment quand tu étais le maire d’Ighram),
autant tu croyais étrangement à ce qu’on peut appeler les « forces de l’esprit
». La maladie, tu étais convaincu
d’en guérir en mobilisant des forces intérieures, une énergie dormante
qu’il fallait savoir réveiller pour l’orienter dans la bonne direction,
disais-tu. Les maux de l’organisme ne seraient que les reflets de
distorsions mentales, tu disais qu’il fallait juste que ce PC appelé cerveau
ordonne de réparer les dommages du corps.
Toi le féru de ce phrasé d’Ait Menguelet, toi dont les paroles étaient toujours
nimbées de la sagesse poétique des mythiques « amghar azemni » tu plaidais
méthodiquement jusqu’à désarmer ceux qui pourtant venaient t’apporter ce qu’il
pouvait de réconfort. Et c’est ainsi que tu as repoussé les limites de
l’impossible et que tu nous as pathétiquement enrôlés dans le confort de
l’espoir…
Ta mort fut annoncée il y a quelques jours avant d’être démentie, j’imagine que
dans le huis clos de l’hôpital imposé par la crise sanitaire, tu t’es encore
relevé pour opposer une ultime résistance au monstre noir qui croyait t’avoir
enfin terrassé. Une image de solitude qui rajoute à notre peine car nous
aurions tant aimé être à tes côtés et t’apporter d’ultimes moments d’amitié et
de solidarité.»
F.A.B.