«Le congrès ? Pas avant juillet»

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Le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, sort de son silence. Il évoque «un complot» et charge Mme Tayati, l’accusant de vouloir créer une «diversion» afin «d’étouffer» les résolutions du conseil national.

La reconduction de Hadj Djilani au poste du premier secrétaire a attisé les flammes de la crise interne que vit le FFS depuis quelques temps déjà. Mais cette fois-ci, le feu de la division a atteint le sommet de la pyramide. Mme Hayat Tayati, membre de l’instance présidentielle, avait qualifié cette reconduction de «violation» des statuts.

Une position que le coordinateur de l’instance présidentielle du parti, Ali Laskri, «ne comprend pas» et considère comme «un non-sens», dit-il dans une déclaration à la Dépêche de Kabylie. «Hadj Djilani est premier secrétaire fédéral d’Aïn Defla, élu au congrès fédéral, ce qui lui confère la qualité de membre du conseil national Es qualité», souligne-t-il. «L’article 42 des statuts est clair là-dessus !

C’est le même cas pour les parlementaires. Donc, parler de violation des statuts est un non-sens», appuie-t-il. Ali Laskri rappelle que Hadj Djilani a été nommé au poste de premier secrétaire après le congrès extraordinaire. «Hayat Tayati, en sa qualité de membre de l’instance présidentielle, a soutenu ce premier secrétaire et approuvé sa nomination, bien que l’ex-chargé à la communication, Hassen Ferli, avait exposé cet argument d’inéligibilité, elle l’avait défendu !», rappelle-t-il.

Un revirement que Laskri considère comme «un complot», une tentative de «diversion» qui n’a toutefois pas abouti, assure-t-il. «Cette mise en scène est intervenue à l’annonce du boycott de la présidentielle par le parti».

Des assertions qui laissent sous-entendre qu’il y aurait au FFS un courant qui serait donc défavorable au boycott. Pour Laskri, «les choses sont claires», «Tayati avait le droit de s’exprimer, mais la question devait être discutée à l’intérieur de l’instance, pas en diffusant une vidéo sur les réseaux sociaux !

C’est une première dans l’histoire du parti», s’est-il indigné. Cet épisode a été suivi d’une cascade de démissions de la part de plusieurs secrétaires nationaux. Ces derniers réclament «une rigueur dans l’application des statuts pour un fonctionnement démocratique du parti». Ali Laskri dit à ce propos : «Les démissionnaires engagent leur responsabilité et la direction du parti en prend acte».

La convocation du congrès ordinaire est un autre point qui a enflammé la Toile et suscité la préoccupation des militants du FFS ces derniers temps. Pour Ali Laskri, la question est tranchée : «Le congrès du FFS sera convoqué juste après les deux conférences prévues au cours de cette année. La conférence thématique au mois de mars et celle de l’audit mi-juillet», fait-il savoir.

Kamela Haddoum.

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