FFS – Le comité ad hoc tranche sur le report du Conseil National : Le consensus est encore loin !

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La recherche du consensus au sein du FFS s’est révélée être un vrai parcours du combattant. Les efforts du comité ad hoc pour la réunification des rangs se heurtent à d’épineux obstacles.

Ayant prévu de tenir, avant-hier, son Conseil national regroupant les différents antagonistes, le FFS n’est finalement pas sorti de la spirale qui risque à tout moment de prendre la forme d’un fatal ressort à effet boomerang.

Et c’est le comité ad hoc, qui était chargé d’organiser cette réunion d’avant-hier, qui reconnaît, à demi-mots, son échec à ramener les antagonistes à la même table des discussions.

«Après des échanges avec les membres du Conseil National d’Alger, il a été conclu que les conditions d’une réunion collective de l’ensemble de ses membres n’étaient pas encore réunies. Le comité ad hoc a donc décidé de reporter cette rencontre et de poursuivre les échanges», est-il annoncé dans un communiqué diffusé par cette instance installée par les deux clans belligérants.

Il faut dire que l’empressement du comité ad hoc à tenir ce Conseil national de réconciliation à la date du 14 février traduit les grandes difficultés rencontrées sur le terrain, comme il dénote d’une certaine volonté non avouée à tenir quelques personnes à l’écart.

Autrement, comment expliquer l’annonce de ce même comité de poursuivre les consultations avec les membres du Conseil national du Sud qui, logiquement, devraient être associés aux pourparlers avant de tenir la réunion finale ?

«Aujourd’hui, (avant-hier ndlr) une délégation du comité ad hoc s’est rendue à Ghardaïa afin de poursuivre les consultations avec les membres du Conseil National du Sud», est-il ainsi annoncé dans le même communiqué ayant déclaré le report de la réunion !

Pis encore, c’est le jour même de ce report que ce comité reconnaît que le processus de concertation n’est pas achevé : «Le processus de concertation n’étant pas achevé, les conditions de la tenue du Conseil National, proposé initialement par le comité Ad Hoc pour le 14 février, ne sont pas encore réunies».

Y a-t-il volonté de faire capoter cette démarche ? Tout l’indique en tous cas, au vu de la multiplication des rébus entourant cette démarche. Et rien ne dit que la majorité au sein du plus vieux parti de l’opposition est favorable à cette démarche, vu que les signes d’un consensus s’éloignent allègrement.

Les deux clans, qui continuent de s’observer en chiens de faïence, craignent que si le consensus était atteint, leur pensée s’arrêterait net, d’où l’horreur de bon nombre d’éléments des deux clans, nous a-t-on avoué.

Sans s’avouer vaincus, les membres du comité continuent désespérément de faire le marketing de leur démarche, en louant la «vitalité» du processus de rassemblement : «Le Comité ad hoc considère que le processus de rassemblement reste plus que jamais vital pour notre parti et qu’il doit être poursuivi quels que soient les obstacles», note le comité.

Et de rappeler qu’«il est un préalable indispensable pour mettre en œuvre la meilleure solution de sortie de crise pour le FFS». Dans ses différents communiqués diffusés sur la page officielle du parti sur le réseau social Facebook, le comité ad hoc ne cache pas certaines déconvenues, ni le refus de plusieurs éléments des fédérations à assister aux rencontres régionales.

Le comité sur un terrain miné

«Les 7 et 8 février, le Comité ad hoc a poursuivi ses rencontres de concertation avec les membres du Conseil National des Fédérations de Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou. Les échanges avec les camarades membres du CN présents à ces rencontres ont été riches et constructifs et ont souligné la nécessité de continuer l’action de rassemblement du parti. Leurs suggestions seront fidèlement rapportées», est-il écrit dans un communiqué.

Ce même communiqué souligne, néanmoins, «l’absence de certains camarades qui n’ont pas participé à ces rencontres». Autre preuve des difficultés rencontrées sur le terrain, c’est cette sortie ratée à Sétif où le fédéral a refusé de leur ouvrir le siège du parti pour y tenir leur rencontre de concertation : «Le vendredi 31 janvier, le comité ad hoc s’est rendu à Sétif pour y tenir la rencontre des membres du Conseil National des Fédérations de l’Est. Les membres du Comité ad hoc et du Conseil National ont constaté, à leur arrivée, que le siège fédéral du Parti était fermé et ont, par la suite, appris des membres de la Fédération de Sétif que le camarade Akhrib avait refusé de leur remettre les clefs. Face à cette situation de fait accompli, les membres du Conseil National et du comité ad hoc ont préféré reporter la rencontre», est-il rapporté dans un autre communiqué.

Et de déplorer «l’attitude du camarade Akhrib qui a empêché des camarades du Conseil National de débattre de la situation de notre parti au siège du FFS. Le Comité ad hoc dénonce ces agissements contraires à l’esprit militant, de confisquer les sièges du parti, qui ne sont pas, faut-il le rappeler, des biens privés mais des propriétés du parti et de ses militants, sans exclusives».

Hormis à Oran où le compte rendu des membres du comité fait état d’un satisfecit, la quasi-totalité des sorties sur le terrain du comité ad hoc ressemblent à un sérieux camouflet qui ne fera que compliquer la crise au sein du parti de feu Hocine Aït Ahmed.

M. A. T.

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