Le corps du pompier demeure introuvable

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Au septième jour des recherches du corps de Mohamed Achour, le jeune pompier emporté par les eaux jeudi dernier alors qu’il était en intervention sur la RN5, le plan d’action des sapeurs pompiers a été modifié.

Les recherches ciblent désormais les eaux de la zone à proximité du stade Bourouba Said. Hier après-midi, alors que les plongeurs étaient toujours à pied d’œuvre le long des berges de l’oued D’hous, des équipes de la Protection civile se sont attaquées au bitume recouvrant les ovoïdes dans lesquelles s’écoulent les eaux usées, en deux endroits, sur l’allée menant vers le stade.

Sur place, une foule nombreuse de badauds s’est formée, après que la nouvelle s’est répandue qu’un ‘’médium’’ de M’sila a catégoriquement affirmé que le corps était enfoui à cet endroit-là. Cette nouvelle zone de recherches a été ciblée avec l’envoi d’éléments de la protection civile qui ont débouché certains canaux d’évacuation obstrués, afin d’inspecter les canalisations.

Une inspection approfondie des voies de drainage des eaux usées et collecteurs des eaux pluviales a ainsi été effectuée durant tout l’après-midi, alors que de fortes pluies continuaient à faire élever le niveau des eaux, aussi bien dans les canalisations que dans l’oued D’hous, où des équipes de plongeurs continuaient à sonder le moindre trou envasé.

Il faut souligner que la veille, durant toute la nuit, les sapeurs pompiers ont entièrement inspecté le canal principal, ainsi que les canaux secondaires du réseau d’assainissement de la ville. Des recherches ont été entamées, hier matin, en amont, au niveau du troisième secteur, sur les rives du barrage de Tilesdit dans la commune d’El Esnam.

Selon Raouf Rahmani, responsable de la cellule de communication de la Direction de la Protection Civile de la wilaya de Bouira, les recherches s’effectuent dans des conditions extrêmement difficiles. «Pas moins de 800 éléments de la protection civile sont mobilisés par groupes et par sections, avec 60 plongeurs, ainsi que près d’une vingtaine de chiens composant la brigade cynotechnique ratissant les berges sur les 6 kilomètres de la section numéro trois.

Les pluies de la veille et d’hier matin ont considérablement ralenti le rythme des recherches avec la crue de l’oued. Avec la remontée des eaux, des monticules se forment en différents endroits de l’oued avec l’amoncellement d’arbrisseaux morts, de pierres et autres objets hétéroclites», explique M. Rahmani.

Les éléments de la Protection civile, qui se relaient par groupes de 100 hommes, toutes les 24 heures, pour pouvoir tenir la cadence, effectuent un travail de recherches méticuleux dans des conditions extrêmes, parfois même au péril de leur vie.

A noter que les citoyens et les associations ont régulièrement afflué aux différentes zones de recherches, apportant des repas chauds aux sapeurs pompiers. Un élan de solidarité grandissant de jour en jour et qui n’a pas fléchi depuis jeudi dernier, date à laquelle les opérations de recherches ont commencé.

Hafidh Bessaoudi

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