Les militants et les instances politiques du FFS ont commémoré, avant hier, à Ouacif, le 54ème anniversaire de l’assassinat du commandant Amar Bouakache dit Si Moussa et de ses compagnons, dans un contexte marqué par des divisions dans les rangs du parti. Pour les anciens militants de 1963, présents en grand nombre pour rendre hommage à leur compagnon, la date du 9 avril 1965 constitue l’un des faits marquants de l’histoire du FFS.
Et pour mieux rendre hommage à cet homme connu pour son engagement contre l’ennemi colonial et par la suite aux côtés de Hocine Aït Ahmed, le coordinateur de l’instance présidentielle, Ali Laskri, le premier secrétaire national, Hakim Belahcel, ainsi que des cadres du parti, ont répondu à l’invitation de la CAF (commission administrative fédérale) de Tizi Ouzou pour assister à cette commémoration.
Celle-ci a été marquée par un recueillement au village Taguenseft, dans la commune d’Aït Toudert, sur la tombe du commandant Si Moussa, suivi d’un rassemblement devant la stèle érigée au chef-lieu communal de Ouacif à la mémoire de Hocine Aït Ahmed. Un meeting populaire, pour exposer les visions du parti après l’intronisation d’Abdelkader Bensalah à la tête de l’Etat, a par ailleurs été organisé au centre-ville de Ouacif.
Dans leurs interventions, le coordinateur de la CAF de Tizi Ouzou et le premier secrétaire du parti ont rappelé l’importance d’honorer la mémoire des martyrs de 1964 et les dernières propositions de sortie de crise du parti. Quant au coordinateur de l’instance présidentielle, Ali Laskri, qui demeure le seul député à avoir démissionné de l’APN, il a saisi l’occasion pour fustiger les députés du parti auxquels la couverture politique a été levée par la direction nationale : «Si les députés avaient démissionné, il y aurait eu des démissions dans d’autres partis et cela aurait pu ébranler ces deux béquilles du système».
Et d’ajouter pour les enfoncer un peu plus : «Il fallait se retirer après le 22 février, malheureusement, ils n’ont pas répondu à l’appel du peuple et le pouvoir est en train d’en profiter pour imposer sa transition». Enfin, clamant son opposition à la transition préparée par le pouvoir, il a appelé les militants à la mobilisation pour aller «vers l’espérance démocratique comme l’a souhaitée feu Hocine Aït Ahmed».
M Haddadi.