Les magistrats «ouverts» à toute sortie de crise

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Tout en décidant de poursuivre leur mouvement de grève, les magistrats se disent prêts à accepter toute initiative qui pourra apporter une solution à la crise. «Dans l’absence d’une solution à la crise, la protestation se poursuivra avec la même fréquence, tout en veillant à plus de discipline pour éviter tout dérapage possible et pour faire face aux mesures improvisées prises par le ministère de la justice», lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par le syndicat national de la magistrature (SNM). En revanche, ce dernier se dit prêt à accepter «toute initiative qui pourra apporter une solution à cette crise dans les brefs délais».

Il a ajouté que «les solutions doivent être raisonnables afin de garantir le respect des institutions de l’État et préserver la dignité de magistrats». D’autre part, le syndicat a tenu à souligner que «la bataille menée par les magistrats contre l’hégémonie du pouvoir exécutif n’est pas celle de intérêts. C’est une bataille menée par des gens honnêtes et libres et loin des étiquetages insidieux. Les magistrats ne sont pas une bande, ni ses relais. Ils sont les victimes de la mauvaise gestion de la justice depuis des décennies». Le communiqué du SNM a indiqué, également, que «les magistrats n’ont pas besoin de recevoir de quiconque des leçons de patriotisme ou de bon jugement.

Le ministère de la Justice doit mettre un terme à ces mesures policières dans la gestion de la crise, car cela constitue une provocation directe à la dignité des magistrats et aux instituions de l’État». Ladite organisation syndicale a mis en garde contre «toute atteinte à n’importe quel juge, quelle que soit sa situation», soulignant que cela «attiserait la colère de tous et la position du syndicat serait alors violente quels que soient les risques et conséquences». Il est utile de rappeler que le ministère de la Justice a indiqué, jeudi passé, qu’ «il demeure ouvert à toute initiative dans le cadre du dialogue sérieux respectant l’indépendance des institutions, les droits du magistrat, les intérêts des justiciables et les intérêts suprêmes de la société, qu’il convient de placer au-dessus de toutes considérations».

Samira Saïdj

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